Des militantes de la Gauche révolutionnaire ont rendu visite aux grévistes sur leur piquet et ont apporté notre solidarité. Voilà ce qu’ils et elles revendiquent, des augmentations des salaires, des embauches de personnel et de meilleures conditions de travail.
Quelles sont les raisons de la grève ?
Depuis que la Clinique Mathilde a rejoint le groupe Vivalto-Santé et les Hopitaux privés de Rouen en 2020, le niveau d’exploitation s’est accentué fortement pour tous les personnels de l’établissement : services des soins, bionettoyage, pharmacie, administratif.
L’offre des soins s’est développée, mais sans personnel en plus. Le personnel soignant craint donc aussi la baisse de la qualité des soins aux patients. C’est la politique du rendement et du profit ! Par exemple, dans les soins ambulatoires, seulement pour des cataractes, il y a un minimum de 200 patients. Pour les soins externes, c’est 60 injections transvitréennes (plus de 10 par jour). Une seule injection de ce genre coûte entre 400 et 500€, selon le labo. S’ils ont plus développé les soins ambulatoires, c’est parce que ça va plus vite et permet de faire plus de profits. L’actionnariat se gave sur le dos des travailleurs et la Sécurité Sociale ! La Santé n’est pas une marchandise !
La direction est restée complètement sourde aux revendications des salarié-es. Sur le piquet, les travailleuses étaient très déterminées aux côtés de leur syndicat CGT santé. La lutte contre la casse des retraites encourage de nombreuses autres grèves, notamment celles sur les salaires et les conditions de travail, et c’est tant mieux !
Le 21 mars, les grévistes de la clinique Mathilde ont obtenu le paiement de la moitié des jours de grève, la réouverture de lits de chirurgie et sûrement des embauches. Les négociations annuelles obligatoires sont anticipées au mois prochain au lieu de cet automne. Les grévistes exigent toujours une hausse des salaires pour toutes et tous et pas seulement des primes. Et leur détermination pendant cette grève met une sacrée pression sur la direction ces prochaines négociations salariales !
