Défenseurs de l’environnement, tous « éco-terroristes » ?

Le 6 janvier dernier, le procès des paysans soutenus par la Confédération Paysanne s’est tenu. Ils risquent de la prison avec sursis et une interdiction de territoire pour avoir seulement débâché la méga-bassine illégale de Cramchaban en Charente Maritime lors de la manifestation du 6 novembre 2021. Julien Le Guet, le porte-parole du mouvement « Bassines non merci » dans les Deux-Sèvres a trouvé un traceur de surveillance policière sous son véhicule. Le 25 mars, la Confédération Paysanne ira manifester avec les Bassines Non Merci, la FI et d’autres forces dans le Poitou. À l’heure où l’eau vient à manquer dans les cultures, l’État préfère déployer un arsenal de répression impressionnant à chaque manifestation contre l’implantation de méga-bassines illégales et de taxer les militants « d’éco-terrorisme », alors que ces manifs défendent l’environnement et la nécessité d’une agriculture plus résiliente !

Pour gagner, il faut construire des luttes à long terme en lien avec les paysans et la population. En Seine-et-Marne, le collectif Val Béton se bat contre l’agrandissement d’une zone logistique existante sur 150 hectares agricoles. La Gauche Révolutionnaire soutient le collectif qui se compose de paysans et de citoyens. Ces luttes sont solides et ont moins de chances de subir la répression si nous les construisons en impliquant le plus largement possible, y compris la population qui parfois n’est pas informée d’un projet qui a lieu devant chez elle !

Article paru dans l’Egalité n°215, par Pauline Isambert

Bassins en Charente-Maritime. © Nature Environnement 17