Le désastre Parcoursup, c’est parti !

Depuis le 20 janvier, les élèves au lycée peuvent remplir une liste de dix vœux pour leur orientation, mais n’ont qu’un mois pour faire leurs choix. C’est déjà une énorme injustice pour celles et ceux qui n’ont pas souvent d’idées de projet d’avenir précis, souvent ceux des classes les plus pauvres, surtout vu que les grandes écoles élitistes ne sont accessibles qu’aux plus riches.

En plus, Macron veut rendre l’Université payante (et a déjà commencé pour les étudiants étrangers), ce qui va aggraver encore les choses. Par dessus tout, en fonction du lycée d’où on vient, on n’a pas l’orientation que l’on souhaite, car c’est par secteur que se fait la sélection, par des notes et une concurrence entre élèves : un système de tri social visant à empêcher des milliers de jeunes d’aller à la fac.

C’est la logique du marché qui est appliquée dans l’éducation, c’est-à-dire organisée en fonction des intérêts des capitalistes, ayant comme objectif la reproduction des classes sociales. Refusons cette réforme injuste et la sélection à l’Université, l’éducation doit être un bien commun, 100 % publique et avec un budget suffisant, tout comme l’Université qui doit être gratuite et ouverte à toutes et tous, pas un privilège réservé à une minorité riche.

Par Léon R, article paru dans l’Egalité n°209

La longueur du processus de Parcoursup est à l’image de l’inefficace complexité de tout le système de sélection. Le but non-avoué : moins d’étudiants dans le public, et création d’un marché de l’éducation supérieure lucratif et privé.