La NUPES peut-elle permettre de gagner contre Macron ?

La question de l’unité à gauche se pose régulièrement face aux politiques de droite. Après la réélection de Macron, cette question est revenue sur le tapis. La NUPES a été plutôt bien accueillie par les militants et sympathisants à gauche. A-t-elle une chance seulement de faire plier Macron ?

Quelle unité a été formée avec la NUPES ?

L’union fait la force. Mais lors des négociations avec la FI pour intégrer la NUPES, des points programmatiques ont été revu à la baisse. Le PS ne veut pas revenir sur certaines privatisations et avec EELV s’accordent sur l’Union européenne. Le PS et EELV ne veulent pas s’en prendre au capitalisme, source des inégalités et de la destruction de l’environnement. Au gouvernement ils ont été les roues de secours des capitalistes. Là où le PS ou EELV a des responsabilités régionales et locales, la politique mise en œuvre s’accorde souvent avec Macron contre les intérêts des travailleurs (loi de transformation de la fonction publique, ZFE Crit’Air, privatisation des logements…). Les dirigeants des partis, à travers la NUPES, se sont assurés d’avoir des députés, après leurs revers aux présidentielles.

La FI est la force la plus combative de la NUPES. Elle doit développer un programme plus ferme de rupture avec le capitalisme qui permette une lutte déterminée et efficace pour battre Macron et les capitalistes. Nous ne pensons pas que les directions de PS et d’EELV le veuillent. Et celle du PCF est-elle enfin prête à rompre les alliances locales avec ces partis lorsqu’ils font une politique Macron compatible ? Dans la situation sociale actuelle, c’est crucial.

Pour un front uni des travailleurs

Mélenchon a annoncé une marche contre la vie chère mi-octobre. La mobilisation des personnes qu’on a rencontrées lors des campagnes électorales, de ceux qui veulent lutter, sera déterminante pour le succès de cette marche. Il faut les inviter à entrer avec nous en lutte sur l’augmentation générale des salaires, le SMIC à 1 500 € net, l’indexation des salaires sur l’inflation, le partage du travail avec la semaine de 32 h sans perte de salaire, la retraite à 60 ans mais aussi la mise en propriété publique des grands secteurs de l’énergie, la santé, la finance, l’alimentation, l’éducation et le transport… La France insoumise mise sur la mobilisation des partis de la NUPES. C’est autour de ces revendications que devraient s’unir les organisations du mouvement ouvrier, syndicales, politiques : un programme combatif. Ce serait alors un vrai pas politique dans le sens des intérêts des jeunes et des travailleurs et un encouragement à poursuivre et intensifier la mobilisation.

Article paru dans l’Egalité n°212