Grève SNCF du 6 juillet : une première lutte qui en annonce d’autres !

Le mercredi 6 juillet, une forte grève a mobilisé de nombreux cheminots à la SNCF qui sont en lutte pour défendre leur salaire, les conditions de travail et de transport des voyageurs

La grille de salaires n’a pas bougé depuis 8 ans. Et ça c’est que la face émergée de l’iceberg !
Malgré les quelques primes de la direction -tantôt locales, tantôt nationales, tantôt pour une seule des entités SNCF- les cheminots voient rouges, comme leur compte en banque ! 35 % environ, c’est le taux de grévistes, 65% en basse Normandie !

Si l’actuel président de la SNCF a dit clairement que le salaire moyen à la SNCF est de plus de 3000 euros, cette moyenne cache de grandes disparités. La plupart des travailleurs de la SNCF, avec des horaires en 3×8, les nuits, etc, peinent à dépasser les 1600 € nets. L’autre contrepartie de cela, c’est que la SNCF n’attire plus. Il manque des effectifs partout, et notamment à la maintenance du matériel roulant, à la voie, à l’escale, parfois aussi chez les conducteurs ! C’est une politique consciente de réduction des effectifs à la fois pour faire des économies mais aussi pour permettre à terme de privatiser plus facilement : la dégradation du service réduit l’attachement à la SNCF, au profit d’autres entreprises qui viendront uniquement sur les lignes les plus rentables pour faire du chiffre (comme la ligne Nice-Marseille récemment « remportée » par Transdev).

Les régions, l’état, et la direction de la SNCF sont main dans la main pour appliquer cette politique.

Si la SNCF augmente l’ensemble de sa grille de salaires, les autres entreprises verront leurs grilles salariales rattrapées et devront augmenter les salaires et diminuer leurs profits, ce qu’elles ne veulent évidemment pas.

Les assemblées générales et l’intersyndicale vont décider ou non de reconduire la grève, selon ce qu’en dira la direction. À Rouen, c’est clair : si la direction ne signe pas pour leurs revendications, la grève est reconduite. La direction de la SNCF a annoncé avant la grève qu’elle pense à une augmentation mais émet aussi des réserves en disant qu’augmenter les salaires ferait augmenter le coût des billets : vaste fumisterie ! Le coût des billets -à part le cas spécifique du TGV- est pris en grande partie en charge par les régions (TER) et l’état (sur les lignes ex-intercités). Le président a, lors de la table ronde le jour de la grève, proposé une revalorisation de 1,4 % rétroactive à partir d’avril… c’est des cacahuètes, et bien moins que l’inflation ! La revendication des grévistes est de +10% sur les salaires.

De plus, l’été s’annonce fructueux avec des records de fréquentation ! C’est le moment d’augmenter les salaires et d’embaucher ! On peut gagner, pour ça il faut lutter, et lutter nombreux, il faut aller convaincre tous les travailleurs de faire grève, il faut des assemblées générales régulières qui permettent d’organiser les actions pour gagner de nouveaux travailleurs à la grève.

Luttons pour une vie meilleure, à la SNCF et dans toute la société ; construisons les grèves cheminotes et la grève interprofessionnelle du 29 septembre !

Par PEM

  • Un rattrapage de l’inflation sur les salaire pour toutes et tous : + 300 € d’augmentation ; pas de salaire sous 2 000 € net.
  • Un rattrapage de l’inflation sur les salaires pour toutes et tous : + 300 € d’augmentation ; pas de salaire sous 2 000 € net. Puis les salaires devront augmenter à la même vitesse que l’inflation ; pour l’échelle mobile des salaires !
  • Pour une nationalisation de l’ensemble du ferroviaire sous la gestion des travailleurs
  • Pour des billets à prix abordables pour toutes et tous

Quelques photos d’une des nombreuses assemblées générales, ici à Rouen