Pourquoi les jeunes doivent s’organiser politiquement ?

La jeunesse a toujours été un moteur de la lutte de classe. Pourquoi un moteur ? Tout d’abord dans la jeunesse, on trouve les même groupes sociaux que dans la société mais de façon moins caractérisée.

Article paru dans l’Egalité n°112

Dans ce contexte, des luttes se sont associées avec la mobilisation de la jeunesse (cependant ces luttes existaient mais de manière isolée). L’exemple le plus connu est celui de mai 68. Le ras le bol généralisé dans toute la jeunesse s’est développé en même temps que les luttes des travailleurs.

Le rôle de la jeunesse est de permettre de créer des tremplins avec les travailleurs. Mai 68 est un exemple mais les mobilisations n’ont pas su rassembler les travailleurs et la jeunesse dans une même lutte. Le mouvement, dirigé par des bureaucraties qui aujourd’hui soutiennent le capitalisme à toutes ses échelles, n’a permis qu’une dépolitisation de la jeunesse.

La jeunesse doit se lier aux travailleurs, non pas seulement comme déclencheur de lutte mais comme un seul et unique corps avec une indépendance d’organisation et une seule ligne politique vers le socialisme authentique. Mais elle doit aussi sortir de son corporatisme. C’est dans l’intérêt de toute la jeunesse de créer le mouvement de jeunesse pour le socialisme.

Pourquoi la jeunesse doit lutter ?

La jeunesse doit lutter car dans sa composition ont retrouve les mêmes groupes sociaux que dans la société. C’est pour cela que la jeunesse a les mêmes intérêts que la classe ouvrière. Non seulement elle représente les futurs travailleurs mais elle subit également les mêmes oppressions que ceux-ci. Prenons l’exemple de la loi Fillon. Cette loi est une attaque directe contre la jeunesse. On retrouve les mêmes inégalités comme l’orientation vers l’apprentissage dés la 5éme ou la suppression de l’EPS pour les jeunes les plus défavorisés. Qui est visé directement ? La couche de la société la plus pauvre. C’est ainsi que dés le départ, on divise la société. C’est justement cette division en classe que nous refusons. Nous devons lutter pour cesser d’être des étudiants salariés, des jeunes précaires, car cette société ne fera jamais rien pour nous. Au contraire, elle va continuer à nous asservir, mettre des policiers à chaque entrée de nos écoles, lycées, et universités. Va t-on la laisser faire ? Va t-on continuer à vivre de petits boulots en petits boulots ? Mac-do, Quick, Séphora, H&M, Télémarkéting. C’est ça notre avenir si nous ne luttons pas pour nos droits et ceux des travailleurs. Doit on accepter des emplois sous payés ou des diplômes obsolètes parce qu’on vient du 93 ou des Hauts de Rouen ? Non, car nous pouvons décider de notre avenir, décider avec nos parents qui ont été ou qui seront licenciés un jour car le capitalisme en a décidé ainsi. Doit-on accepter de suivre des cours à 50 parce qu’ils sont plus rentables qu’à 25 ?

Pour un meilleur avenir, nous devons lutter avec ceux qui, aujourd’hui, ont les moyens de renverser le capitalisme : les travailleurs.

Pourquoi une unité entre la jeunesse et les travailleurs ?

Quelqu’un a dit un jour « la jeunesse est la flamme de la révolution ». Une flamme certes, mais à elle seule, elle ne peut renverser le capitalisme et aboutir à la révolution. Pour mener vers une chute du capitalisme et l’instauration du socialisme ; il faut une unité entre la jeunesse et les travailleurs. Cette unité doit mener vers le socialisme authentique où les jeunes vivront dans une économie organisée démocratiquement par les travailleurs et les jeunes où toute différence sociale n’existera plus, où chaque jeune trouvera son épanouissement personnel. Mais pour arriver à cela, il faut dés aujourd’hui construire un parti dans lequel on trouvera un mouvement de jeunes qui aura son autonomie tout en suivant la ligne politique du parti.

C’est pour cela que nous, les jeunes de la gauche révolutionnaire, soutenons les luttes des jeunes et des travailleurs et luttons pour les associer. Nous refusons le corporatisme. Car qui d’autre qu’un travailleur d’EDF, la Poste ou encore Renault connaît les besoins de chacun. C’est pour une société basée sur le partage des richesses, pour une société égalitaire qui prendra en compte les inégalités matérielles de chacun que nous nous battons. Nous nous battons pour sortir du capitalisme et aller vers le socialisme. Nous, les jeunes de la gauche révolutionnaire, appelons tous les jeunes à se battre pour le socialisme. Par le biais de notre internationale, dans les 37 pays où nous existons, nous appelons tous les jeunes qui le souhaitent à se battre. Nous organisons la solidarité et soutenons les luttes, et luttons pour l’unité entre les jeunes et les travailleurs comme pour le mouvement contre la guerre en Irak et la solidarité au Sri Lanka.

Par Aïssata Konté