Non à la fermeture de l’usine Legrand à Fontaine-Le-Bourg !

Le jeudi 12 décembre, les ouvriers de Legrand ont été appelé à faire une grève de 3 heures par les syndicats CGT, FO et CFE-CGC. Les syndicats ont organisé un piquet devant le site de Fontaine-Le-Bourg près de Rouen, de nombreux soutien sont venus, y compris des militants de la Gauche Révolutionnaire.

Cette grève fait suite à l’annonce de la fermeture de trois sites d’ici 2027, dont celui de Fontaine-Le-Bourg. Une annonce « choquante » et « révoltante » pour les ouvriers.

Un milliard d’euros pour les actionnaires et un plan de délocalisation de la production.

En plus de celui de Fontaine-Le-Bourg, les sites de Guise et Valprod à Limoges sont concernés. Il s’agit d’un plan de délocalisation, vers la Hongrie, l’Italie et d’autres pays, d’une partie de la production historique du groupe.

A Fontaine-Le-Bourg, où sont produit entre autre les colliers Colson et Colring, une partie de la production sera transféré sur le site de Malaunay (toujours près de Rouen). Les ouvriers, qui ne sont pas proche de la retraite, seront envoyés sur ce site. Mais d’autres produits, ceux réputés « à plus forte marge » et fabriqués en quantité, seront délocalisés dans les autres pays. Ce « projet » est une coquille vide, et le site de Malaunay risque aussi d’être menacé à court terme, entrainait d’autres licenciements.

Par-là, Legrand veut faire des économies sur les salaires et sur l’immobilier. En réalité il y a d’autres paramètres, notamment le non-remplacement des machines qui datent de plus de 10 ans pour certaines. Ces machines sont « rentabilisées » pour les capitalistes et plutôt que de les changer, ils choisissent de profiter du moment pour délocaliser tout en maximisant les profits. Legrand vient d’atteindre en parallèle le milliard d’euros de bénéfices pour les actionnaires.

Des licenciements pour faire payer les magouilles des actionnaires ?

En avril, la presse économique faisait l’éloge de Legrand, de son chiffre d’affaire en forte hausse et ses perspectives pour sa cotation en bourse au CAC40. Il n’aura pas fallu longtemps pour expliquer ces exploits. L’Autorité de la concurrence a constaté une « entente » de Schneider Electric, et Legrand avec leurs distributeurs Rexel et Sonepar, qui a permis de maintenir des prix très élevés à la vente. Des amandes ont été infligées fin octobre 2024, Legrand a dû payer 43 millions d’euros. Seulement un mois plus tard, le groupe annonce le plan de délocalisation en CSE central. Si le groupe s’est gardé de mettre tous ces éléments en lien, pour les ouvriers en lutte, cela a forcément joué un rôle, ils veulent reporter ces pertes sur les ouvriers.

Il faut lutter pour empêcher toutes fermetures et licenciements !

Les capitalistes ont joué, ils ont perdus, ils payent ! Ce n’est pas aux ouvriers, qui ont donné leurs vies pour faire tourner Legrand, de payer : nous devons revendiquer « 0 licenciements » ! En premier lieu, il faut que les syndicats organisent une première journée de grève totale de tous les sites de Legrand. Une grève déterminée touchera directement au portefeuille des actionnaires.

Si les capitalistes veulent délocaliser, et bien qu’ils partent ! Les ouvriers sont là avec les outils de production, exigeons la nationalisation de l’entreprise et sa gestion sous le contrôle démocratique des travailleurs. C’est les ouvriers qui produisent, c’est à eux de décider des cadences de la production, de l’embauche, des salaires, la modernisation des outils … ce qui sera possible économiquement car les profits ne seront plus captés les actionnaires, ils seront dans les mains des ouvriers. Seule cette revendication peut empêcher de fermer les sites et les licenciements.