Continuons de construire la grève de masse contre la politique du gouvernement !

La lutte héroïque des cheminots et des agents RATP, celle de milliers de personnels de l’Éducation, de l’électricité, des incinérateurs de déchets, des Ports et Docks, de la Santé, etc. a montré la détermination des travailleuses et travailleurs à ne plus se laisser écraser par Macron. Par centaines de milliers, nous avons démarré une lutte prolongée et qui n’est pas près de s’arrêter.Alors, comment avancer vers la grève générale qui est nécessaire pour bloquer la loi de casse des retraites, mettre un coup d’arrêt à toute cette politique au service des intérêts des capitalistes et des plus riches (destruction des services publics, destruction de la protection sociale -Sécu, chômage -, destruction des droits des travailleurs), et donc de ce fait dégager Macron et son gouvernement ?

Dernière déclaration de militants syndicaux de la Gauche Révolutionnaire

 

Si le refus de la casse des retraites est l’élément fédérateur de toutes les colères, il n’est pas le seul et il n’est pas forcément l’élément le plus mobilisateur. Certains travailleurs sont plus préoccupés par les faibles salaires, les licenciements, la précarité, leurs conditions de vie et travail de tous les jours, la dégradation des services publics…Il faut donc élargir la base des revendications du mouve-ment et lier toutes ces questions, que ce soit dans les grèves qu’en termes de lutte pour la société que nous voulons. C’est bien sur des revendications offensives que nous pourrons construire la grève générale:

-hausse général des salaires et de la valeur du point d’indice de la fonction publique, hausse du SMIC à 1800 euro brut, avec 300 euros minimum pour toutes et tous,

-hausse des pensions et des indemnités de chômage, qui ne doivent pas être inférieurs au SMIC revendiqué

-retraite pleine et entière à 60 ans et 37 annuités cotisées dans un système par répartition et solidaire

-diminution et partage du temps de travail jusqu’à résorption totale du chômage,

-arrêt des fermetures d’entreprises et nationalisation sous contrôle ouvrier des principaux secteurs de l’économie

-pour des embauches statutaires massives et des moyens suffisants pour les services publics, de qualité et en proximité, afin de répondre aux besoins de la population.

Toutes les mobilisations sectorielles qui continuent de se développer parallèlement à la bataille des retraites (lycées contre E3C, étudiants et professeurs-chercheurs à la fac, les personnels hospitaliers, pompiers les salarié-e-s du privé des nombreuses entreprises en lutte, etc.) doivent donner l’occasion de se rassembler de manière interprofessionnelle le plus largement possible afin de continuer de tisser des liens et des solidarités. Ce sont plusieurs fronts de luttes mais qui s’affrontent au même adversaire: le capital et les laquais politiques à son service, en particulier Macron.Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, dans ce contexte prends un caractère revendicatif et de mobilisation particulier. En effet, les femmes travailleuses seront les plus touchées par la réforme des retraites, alors qu’elles sont déjà moins bien payées et plus précaires. Le 8 mars doit être un élément du calendrier de mobilisation.

Des appels à des journées de grèves voire à une semaine noire courant mars, après la période de congés ont lieu dans certains secteurs. Pour augmenter le rap-port de force et un rebond dans la lutte nous avons be-soin d’une journée de grève tous ensemble sur la semaine du 9/03 au 13/03 ou du 16/03 au 20/03 comme date sur laquelle s’appuyer pour construire à sa suite une semaine de mobilisation et de grève: une véritable semaine noire.Une telle perspective permettrait d’avoir à la fois un plan de construction rythmé pour mars et d’avoir le temps, pendant la période des vacances de février et au-delà, de réunir des assemblées générales dans les entre-prises et établissement publics, d’aller dans les zones industrielles pour distribuer des tracts, d’aller discuter avec des millions de travailleurs, de jeunes, d’habitants des quartiers populaires, qui restent très majoritairement en faveur de la lutte et contre le projet de casse des retraites, pour qu’ils prennent leur place dans la lutte contre l’ensemble de la politique du gouvernement et des capitalistes.

L’intersyndicale a décidé d’appeler à une nouvelle journée de grève et manifestation le 31 mars. Cette date est bien tardive , surtout qu’elle n’est pas accompagnée d’un vrai plan de mobilisation ni d’un objectif clair, et qu’elle apparait donc comme une énième journée de manifestations régionales. Si cette date était maintenue, elle devrait être annoncée d’ores et déjà pour une montée nationale des grévistes à Paris pour une grande manifestation mais en se servant des dates de mobilisation en mars pour la construire.Nous mettons ces propositions à la discussion des travailleurs, syndicalistes et de leurs organisations le plus largement possible. Cette tribune peut être utilisée telle quelle ou comme base à des motions à discuter et voter en AG de grévistes et dans les instances syndicales.