Nous avons été des millions en grève et dans la rue. Amplifions la grève dans les lieux de travail ! Pour une grève de masse contre la politique de Macron et des capitalistes !

Le rejet de la réforme des retraites est massif. Dans la population en général et dans la classe ouvrière en particulier. Et cela malgré les efforts désespérés des ministres pour nous mentir, nous culpabiliser ou nous menacer !

Les seuls soutiens qui restent à Macron-Borne sont les plus riches, les capitalistes, les (grands) patrons et les partis qui représentent clairement les intérêts de la bourgeoisie.

Malgré ce rejet ultra-majoritaire, le gouvernement affiche une fermeté de façade en affirmant que le report à 64 ans n’est pas négociable – ça tombe bien, nous n’entendons pas négocier quoi que ce soit. Face à notre colère, Macron et ses amis capitalistes sont fébriles, il faut les faire plier !

Luttons pour nos revendications vitales !

Deux tiers de la population sont pour que le mouvement continue. La question de la retraite est le principal moteur de la lutte actuelle. Tous les syndicats sont unis contre cette mesure, et c’est tant mieux pour la mobilisation. C’est une étincelle qui peut mettre le feu au baril de poudre sur lequel est assis le gouvernement.

Les luttes se multiplient aussi depuis des semaines et mois sur d’autres sujets : bas salaires, inflation, factures d’énergie et d’alimentation qui explosent, conditions de travail dégradées, précarité, casse des services publics (hôpitaux, Éducation nationale, etc.)…

On est tous en colère. Et l’idée qu’il faut lutter grandit ! La mobilisation actuelle et sa puissance expriment toute cette colère accumulée et la volonté de s’unir. C’est le début ! Continuons ! Les travailleur-ses doivent être à la tête de la contestation pour faire changer les choses dans l’intérêt de toutes et tous !

Retraite à 60 max, augmentation de salaires, blocage des prix, embauches massives dans les services publics comme dans le privé, etc ! C’est le moment de nous faire entendre contre la réforme des retraites de Macron et pour nos revendications vitales, face à nos patrons et directions, et face au gouvernement.

Voici les revendications que la Gauche révolutionnaire propose à la discussion :

  • augmentation immédiate des salaires, qui doivent au minimum suivre la hausse des prix, au moins 300 € tout de suite pour tous
  • pas de revenu sous 1600 € net
  • baisse massive des prix et leur blocage ensuite
  • des moyens massifs pour des services publics de qualité (santé, éducation, transports…)
  • retraite à taux plein à 60 ans max, 55 ans quand c’est nécessaire, après 37,5 annuités
  • expropriation des capitalistes, création de monopoles publics sous le contrôle et la gestion des travailleurs dans les principaux secteurs de l’économie (énergie, transports, distribution, alimentation, finance, etc.), en lien avec des usagers pour pouvoir satisfaire nos besoins.

Pour que la lutte progresse et passe un cap !

Toutes ces revendications doivent être discutées collectivement sur les lieux de travail, entre collègues. Il faudrait se réunir en assemblées générales partout, surtout les jours de grève, pour discuter de tout cela.
Devoir attendre le soir après la journée de grève pour connaître la prochaine date nous empêche de faire de la journée de grève, un jour actif pour mobiliser d’autres collègues ou secteurs. Les directions syndicales devraient au contraire appeler à monter crescendo en faisant connaître les dates à l’avance dans le cadre d’un véritable plan de bataille pour battre le gouvernement.

Organisons démocratiquement une lutte militante ! Discutons ensemble de la construction de notre lutte en février et mars. Des organisations syndicales de certains secteurs ont annoncé leur volonté d’intensifier la grève sur plusieurs jours ou de reconduire (énergie et cheminots, ports et docks, Éducation nationale). Le sujet doit être ouvertement discuté en assemblée générale de grévistes.

Rendre la grève visible partout et se retrouver entre collègues serait un vrai plus. On peut le faire en organisant des piquets de grève devant les entreprises et établissements publics. Cela permet aussi de populariser la grève, et d’entrer en discussion avec les travailleurs et travailleuses d’autres lieux de travail. C’est aussi le moyen de soutenir, faire des collectes pour des caisses de grève, motiver pour stopper le travail et débrayer. Chaque travailleur-euse en lutte peut participer activement à l’intensification du mouvement.

Il faut un front uni de la classe ouvrière et de la jeunesse, et des organisations qui sont vraiment du côté des travailleur-ses (syndicats et partis politiques). Un mouvement de masse va inévitablement poser la question du pouvoir : qui dirige la société et dans quels intérêts.

Pour un gouvernement des travailleur‑ses au service de la population !

Il faudra dégager Macron et toute sa clique au service des capitalistes, et le remplacer par un gouvernement des travailleurs et travailleuses issu des luttes et des organisations du mouvement ouvrier.

Celui-ci devra retirer aux capitalistes leur contrôle sur l’économie en nationalisant les principaux secteurs.

Le contrôle et la gestion démocratique des travailleur-ses permettra de satisfaire les besoins de tous et non plus les profits de quelques uns. Contre le capitalisme, battons-nous pour le socialisme !