Le mercredi 1er février a été une journée d’action énorme en Grande-Bretagne. Un demi-million de travailleurs ont fait grève, un nouveau pic dans la vague de grèves sur les salaires, les conditions de travail et la protection sociale qui enfle depuis l’automne. Cinq syndicats avaient lancé cette grève : NEU et UCU (Éducation), Aslef et RMT (rail), et le PCS (fonctionnaires).
Cette journée de grève aurait même pu être encore plus massive si ces syndicats avaient appelé d’autres à les rejoindre, tant la colère des travailleurs est grande face à la dégradation des conditions de vie.
Cette démonstration de force a renforcé la confiance des travailleurs et ébranlé le gouvernement conservateur des Tories et les capitalistes. Cette journée a également vu de nombreux rassemblements dans tout le pays contre la nouvelle législation antisyndicale du gouvernement de Rishi Sunak. D’autres dates de grève sont prévues dans l’éducation et les chemins de fer. Les 6-7 février, une grève de 48 heures des infirmières, combinée à une grève de 24 heures des urgences et des ambulanciers, marquera la plus grande grève de l’histoire du service public de Santé, le NHS.
Construire une grève de masse pour dégager le premier ministre Sunak
Nos organisations-sœurs en Angleterre et Pays de Galles mais aussi en Ecosse, le Socialist Party (rien à voir avec le Parti « Socialiste » en France) appellent à construire une grève de masse. Le 15 mars, les Tories présenteront leur budget. C’est une date idéale pour se mobiliser. Le NEU prévoit déjà une grève ce jour. Elle donne le temps aux syndicats de discuter et de coordonner leurs actions.
Nos camarades proposent que la grande confédération syndicale TUC et les syndicats organisent une manif nationale l’un des samedis qui précède le 15 mars, qui pourrait remplir les rues de Londres. Un tel plan d’action consoliderait le mouvement syndical comme pôle d’attraction pour tous les travailleurs, y compris ceux qui ne sont pas encore syndiqués, dont beaucoup de jeunes.
Les travailleurs, ici et en Angleterre, sont de plus en plus nombreux à s’opposer aux gouvernements des grandes entreprises, qui veulent nous faire payer les crises capitalistes. Comme ici, ils disent qu’il n’y a pas d’argent pour payer les travailleurs – pourtant le nombre de milliardaires britanniques a augmenté de 20% ! Une journée de grève coordonnée – comme une grève générale de 24 heures, en particulier avec un plan d’action crescendo – peut amener la chute du gouvernement Tory de Sunak ! Cela poserait à une échelle massive le débat sur l’alternative politique dont les travailleurs ont besoin. Face aux conservateurs et au parti New Labour qui a juré de servir lui aussi les intérêts des capitalistes, il faut construire un parti des travailleurs de masse, avec le soutien des syndicats, avec un programme pour le socialisme !
Article paru dans le supplément à l’Egalité n°214
