En France comme ailleurs, ne pas laisser le racisme nous diviser, c’est la tâche du mouvement ouvrier !

Le capitalisme, en crise ou non, ne cherche qu’à nous diviser, souvent en utilisant la question des nationalités. Le combat du mouvement ouvrier pour l’unité des travailleur-ses est donc essentiel.

Quelques exemples de luttes ou grèves partout dans le monde depuis 2008 posent la question de « comment la classe ouvrière doit s’organiser pour réagir ».

La grève comme arme pour l’égalité

En 2008 et 2009, en France, sous Sarkozy et sa loi anti-immigration de 2007 (pas d’embauche de sans-papiers), des grèves de sans-papiers éclatent dans une vingtaine d’entreprises franciliennes. Ils demandent leur régularisation et ont le soutien actif de la CGT et de l’association Droits devant, entre autres. Manifestations, essais d’élargir, occupation de la Bourse du travail, création de la Coordination 75 des sans-papiers… Un certain nombre d’entre eux sont régularisés. Malheureusement le soutien actif de la CGT s’arrête, une partie de la direction n’étant plus d’accord. Mais de simples « sans-papiers », grâce à la grève, étaient désormais des « travailleurs sans-papiers » qui ont fait plier des patrons voyous.

Les travailleurs unis en Angleterre battent Total

La même année en 2009, une formidable grève victorieuse s’est déroulée à la raffinerie Total de Lindsey, en Angleterre. Total veut agrandir ses locaux, change de sous-traitants pour embaucher une boîte italienne à la politique antisyndicale féroce. Les travailleurs anglais ont peur de perdre leur boulot et défendent sur les piquets « des emplois que pour les Anglais » ! Beaucoup de militants de gauche ne veulent pas soutenir. Les militants du Socialist Party (notre organisation sœur) eux, bravant les lois antisyndicales de Thatcher créent un comité de grève, popularisent la lutte, mettant en avant la défense de tous les travailleurs anglais et étrangers.

Les panneaux réactionnaires sur les piquets ont vite disparu. Cette grève emblématique a permis que la majorité des travailleurs soient réintégrés et que tous, Anglais et étrangers, aient les mêmes droits syndicaux.

Afrique du Sud, lutte contre le racisme et la politique de l’ANC

Enfin en Afrique du Sud en 2021 et 2022 des meurtres racistes ont lieu notamment dans les townships près de Johannesbourg. La situation économique du pays est catastrophique après la pandémie et l’inflation actuelle ; des milliers de gens sont sans travail. L’ANC au pouvoir est incapable de résoudre cette crise. Cette politique criminelle des dirigeants a permis l’émergence d’organisations xénophobes nationalistes comme « Opération Dudula » (« foutre dehors »). Elle chasse les sans-papiers allant jusqu’à les tuer comme un jeune Zimbabwéen près de Johannesbourg. C’est la guerre entres pauvres ! Elle défend les intérêts des capitalistes, de son gouvernement et divise la classe ouvrière. Nos camarades du Marxist Workers Party dénoncent ces crimes, la politique de l’ANC, et défendent notamment les mêmes droits pour tous ceux qui travaillent en Afrique du Sud.

Contre le racisme et le capitalisme, rejoignez le Comité pour une Internationale Ouvrière !

Par MJ Douet, article paru dans l’Egalité n°214