EHPAD La Manoudière – Une lutte qui a payé ! 

Banderole à l’EHPAD La Manoudière
Le 7 Septembre, le personnel soignant de l’EHPAD La Manoudière rattaché à l’hôpital public de Montélimar, déclenchait un mouvement de grève. En cause, un changement d’organisation du travail impactant autant le personnel que les résidents, sans concertation préalable avec les équipes et les représentants du personnel.
 
L’ouverture d’une nouvelle unité d’accueil pour des patients atteints d’alzheimer s’est faite dans des conditions indécentes, alors même que les travaux de cette unité ne sont pas encore terminés à l’arrivée des résidents. Résultat : une porte d’entrée non sécurisée avec le risque de fuite des patients, et pas de salle de bain opérationnelle, obligeant les soignantes à faire les toilettes au gant..
 
Face à cette situation, la CGT n’a eu d’autre choix que de signaler un DGI (danger grave et imminent) et de saisir l’inspection du travail.
 
Parmi les autres revendications, également une modification des horaires demandée par les aide-soignantes travaillant sur 12h afin de finir plus tôt le soir, et le matin pour l’équipe de nuit. Et la dénonciation d’un manque d’effectif, autant pour les infirmières que pour le secrétariat.
 
Malgré des tentatives d’intimidation de la part de la direction, le mouvement a été très majoritairement suivi bien que des salariées aient été réquisitionnées pour maintenir l’activité du service. La grève a été reconduite le lendemain, et les soignants ont bien fait comprendre qu’elle serait reconduite le temps qu’il faudrait.
 
À l’issue de cette journée la direction a reçu une délégation de grévistes, accepté les revendications horaires, et pris un certain nombre d’engagements quant à l’arrivée de nouveaux effectifs à la fin du mois, l’arrivée de nouveau matériel, ainsi que sur la fin des travaux qui devraient se terminer en début de semaine suivante.
 
Les représentants du personnel resteront vigilants quant à la tenue de ces engagements. En attendant, ceci montre à quel point le rapport de force des travailleurs et des travailleuses est le meilleur moyen pour imposer des conditions décentes. Ce sont les travailleurs qui doivent décider de l’organisation du travail et de ce dont ils ont besoin pour l’effectuer ! Cette lutte exemplaire montre que le personnel soignant a à coeur de pouvoir effectuer son travail correctement, non seulement pour lui mais aussi pour les résidents, dont il se soucie, face à des directions se comportant comme des chefs d’entreprise, et un gouvernement qui continue d’assassiner les services publics essentiels à la population.