Conditions pourries de la rentrée scolaire, pour les élèves et les personnels

Nouvelle année, nouvelle polémique bidon du gouvernement pour ne pas parler de l’état déplorable du système éducatif. Cette fois-ci, c’est l’abaya. Le nombre d’« atteintes à la laïcité » ne dépasse jamais les 500 cas par mois, pour 13 millions d’élèves. Il y avait des problèmes plus graves et touchant plus de monde à adresser.

Le manque cruel de professeurs, de personnels de santé, d’assistantes sociales, entre autres. On aurait pu parler de la perte de 20 % du pouvoir d’achat des enseignants depuis 20 ans, des échecs de Parcoursup’, du nombre croissant d’étudiants aux Restos du Cœur des plus de 3 000, professeurs manquants, des classes de plus de 30 élèves, de la farce du Pacte enseignant, de la casse des lycées pro, avec des mineurs qui partent travailler dès la seconde pour une rémunération de 2 € de l’heure, ce qui leur retire des heures de cours indispensables pour connaître leurs droits et être mieux formés… Cela étant dit, beaucoup de jeunes, frappés par la précarité et le racisme, ont regardé le mouvement des retraites et vu cette force. Les filières Staps de six facs et des lycées sont en grève, refusant de fixer des emplois du temps, donc de faire la rentrée.

Il reste à coordonner ces efforts, entre collègues et avec les jeunes. Ne faisons pas le jeu du gouvernement, parlons des vrais sujets et de comment impulser et construire un mouvement fort pour gagner des moyens à la hauteur des besoins et dégager Macron.

Article par Connor paru dans l’Égalité n° 218

Les équipes du collège de Sainte-Eulalie étaient en grève le 5 septembre, pour le deuxième jour consécutif. © Crédit photo : photo DR