Le référendum sur l’indépendance de l’Écosse, qui a eu lieu la semaine dernière, a déchaîné une activité politique jamais vue en Écosse depuis 20 ans. Il y a eu une participation de 84,5%, ce qui est le taux le plus haut depuis 1918 ! De plus, les jeunes ont représenté une partie très importante de cette participation. Une énorme majorité de la jeunesse a aussi voté pour l’indépendance. 71% des jeunes entre 16 et 17 ans ont voté « Oui ». Pourquoi un tel vote ?
Aux yeux de ces jeunes, voter Oui c’était voter contre l’austérité de Westminster, c’est à dire de l’Etat Britannique, qui leur promettait une vie de chômage ou de travail précaire, une vie sans sécurité, sans respect, sans espoir. Les jeunes des quartiers populaires, en particulier à Glasgow, ont voté Oui pour prendre le contrôle de leur futur.
Néanmoins, ils ont été battus, à cause en grande partie du « Project terror », un projet lancé par les capitalistes écossais pour terroriser ceux qui oseraient voter Oui. Un seul journal écossais a soutenu l’indépendance, tous les autres prétendaient que l’indépendance signalerait le début d’un cauchemar économique presque apocalyptique.
Les capitalistes ont fait de leur mieux pour faire peur à la population parce qu’ils savaient bien que leur propres intérêts sont totalement opposés à ceux de la majorité. Ils craignent que les jeunes et les travailleurs commencent à défendre leur propres intérêts.
Les capitalistes ont réussi à faire tourner le referendum mais ce mouvement n’a pas perdu son élan. Les 45% de la population qui ont voté « Oui » cherchent toujours à prendre le contrôle de leur avenir, et leur colère augmente. Ils cherchent aussi des alternatives à la vision étroite du SNP (Scottish National Party), une Écosse « libre » mais toujours capitaliste. Notre organisation sœur en Écosse, le Socialist Party of Scotland, appelle à la création d’un parti de masse pour organiser la lutte contre l’austérité. Les jeunes et les travailleurs écossais ont besoin d’un tel parti, indépendant de tous ceux qui défendent le capitalisme, écossais ou britannique ; c’est le seul qui peut garantir leur avenir.
Par John