Diminution des aides personnalisées au logement (APL) : la double peine pour les locataires

cafSous prétexte de lutter contre les loyers trop hauts le gouvernement a décidé de diminuer les APL en fonction de certains seuils. Par exemple, au-delà de 995 euros pour une personne seule ou 1200 euros pour un couple en Île-de- France ou 638 et 781 euros dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants, elles diminueront progressivement. La baisse a déjà dû se ressentir en août pour les personnes concernées.De plus, une seconde mesure est à venir pour tenir compte également du patrimoine des allocataires et pas juste de leur revenu ce qui pourra encore les diminuer.

Le gouvernement prend comme prétexte que des propriétaires utilisent les APL pour réussir à louer au prix fort ou que des locataires utiliseraient les APL pour avoir des logements plus grands que ce dont ils ont besoin.

Le gouvernement est mal placé pour dire aux familles qu’elles ont des appartements trop grands sachant les patrimoines des ministres. En plus, cela n’aura aucun effet sur les prix trop élevés à cause des variations du marché ou des escroqueries. Les locataires n’ont souvent pas le choix lorsqu’ils louent un bien en fonction de leurs contraintes de travail et de famille et ils continueront à subir les prix mais avec moins d’APL. La loi pour le soi-disant plafonnement des loyers qui est passée n’a eu aucun effet car elle ajuste seulement les loyers en fonction d’une moyenne par secteur et n’empêche pas une montée des prix en général. Si le gouvernement voulait vraiment s’attaquer aux loyers trop élevés, il imposerait un véritable plafonnement, un maximum de prix de loyers, pour permettre que l’accès à un bon logement, qui est le premier poste de dépense des ménages, soit abordable pour tous.