Défendons notre santé et celle de ceux qui nous soignent !

4891425_3_270f_une-manifestation-contre-le-plan-de-la_3cf56b5f9eaf86a5cbce4264dde89147Depuis des années déjà, les luttes se multiplient dans le secteur hospitalier pour dénoncer les restrictions budgétaires et la recherche de rentabilité. Dans le public comme dans le privé, en psychiatrie, en centre de rééducation, aux urgences, en maternité…
Les travailleurs dénoncent des hôpitaux vétustes, des rythmes intenables, des restructurations totalement déconnectées des besoins, une mobilité imposée, des baisses d’effectifs alors que des centaines de milliers d’heures ne sont ni payées ni récupérées… A l’hôpital Hôtel-Dieu, ils annoncent la fermeture de la crèche pour les enfants du personnel en septembre 2017.

Article publié dans l’Egalité numéro 181

La réalité, c’est que les hôpitaux sont portés à bout de bras par le personnel. Le nombre de suicide a explosé. Comme le décrit un des porte-parole des Hôpitaux en lutte : «le manque de moyens humains dans les hôpitaux tue. Non seulement des patients mais aussi des personnels soignants.» Le gouvernement défend le projet de loi de financement de la sécurité sociale et les groupements hospitaliers de territoire qui ne vont faire qu’empirer les conditions de travail déplorables du personnel et augmenter encore les difficultés d’accès aux soins. Pour lutter contre ces projets, une intersyndicale s’est constituée (CGT, SUD, FO) et une première mobilisation nationale a eu lieu le 8 novembre 2016. Un nouvel appel national court pour le 7 mars 2017 mais les luttes se poursuivent un peu partout. Ils ont besoin de notre soutien ! Comme l’ont fait les hôpitaux de Saintes et Saint-Jean d’Angély, nous encourageons la création de comités de défense où se joignent soignants et usagers pour la défense d’un système de santé de qualité, respectueux des patients et du personnel soignant.

On peut voir depuis quelques temps comment les groupes privés de la santé lucrative traitent leur personnel et les patients. L’année dernière le personnel de la clinique du Pont de Chaume à Montauban, du groupe MédiPôle Partenaires, avait fait une cinquantaine de jours de grève pour des amélioration de travail (et donc de soins) et sur les salaires. Cette année c’est à Tarbes, à la clinique de L’Orneau, du même groupe, que le conflit a démarré sur des revendications identiques. A l’heure où nous écrivons, la grève dure depuis 60 jours. Pour ces groupes les patients sont des pompes à frics qui doivent être pressurées au maximum et le personnel surexploité.

A l’hôpital ou dans les cliniques, ne laissons pas notre santé aux mains des intérêts privés !