Coupes budgétaires, services publics sacrifiés, attitudes guerrières… A quoi joue Macron ?

À peine la contre-réforme des retraites portant l’âge à 64 ans a été passée, à coups de 49-3, qu’ils ont embrayé sur d’autres mesures anti-ouvrières : France travail, contre-réforme de l’éducation et du collège, et maintenant une nouvelle cure d’austérité avec des coupes budgétaires à hauteur de 10 milliards dans les budgets publics.

Un gouvernement capitaliste de combat…

Macron, Attal et leur gouvernement de millionnaires avancent et parfois même foncent. Et ils ne s’arrêtent que lorsqu’il y a un barrage ou une riposte. Sur le fond, cette politique correspond aux besoins immédiats des gros capitalistes français : maintenir un haut degré d’exploitation de la classe ouvrière et étendre la surexploitation.

Ça a toujours été le cas mais, là, une nouvelle crise économique couve. L’inflation n’est pas terminée et les salaires sont bien trop bas pour vivre décemment. Les plans de licenciement et l’austérité sont les réponses des capitalistes et de leurs gouvernements partout. Plusieurs pays sont entrés en récession en Europe. Et l’instabilité politique et les guerres sont de plus en plus présentes. Ils veulent donc intensifier leur politique afin d’essayer de nous faire payer la crise. Pour cela, Macron fait comme d’autres arrivistes politiques dans l’Histoire (Napoléon III en particulier) : chercher à incarner une pseudo-nouveauté pour mieux renforcer l’ordre bourgeois.

Dès le début, ainsi, c’est par la répression qu’il a agi, cassant des droits démocratiques. Il a intensifié un racisme systématisé, des mesures réactionnaires et des déclarations militaristes.

…Aux pieds d’argile

Plus on avance dans les mandats du « président des riches », plus les crises politiques se multiplient : gilets jaunes, mouvement des retraites de 2019, crise sanitaire du Covid, mouvement contre la casse des retraites en 2023, émeutes après la mort du jeune Nahel, mobilisations des agriculteurs…

Leur politique pourrait s’apparenter à une fuite en avant. En réalité, c’est une course de vitesse entre eux et nous. Et leur tactique c’est : chercher à assommer les travailleurs et les jeunes et donner l’impression que c’est une fatalité. Leur stratégie de long terme vise les travailleuses et travailleurs qui produisent la richesse du pays en s’en prenant aux droits arrachés par les luttes ouvrières.

Notre voix doit résonner !

Les capitalistes disposent d’un gouvernement, de médias puissants en leur possession et d’outils de répression plus performants. Nous l’avons encore vu en 2023, nous disposons de la force du nombre. Mais c’est notre capacité à la transformer en une force collective qui leur fait peur : lorsque nous construisons des grèves organisées et fortes. Et ça sera possible quand nous aurons des objectifs communs précis, des revendications et un programme à opposer au gouvernement des corrompus et des profiteurs capitalistes.

Sauf que tout ceci ne viendra pas spontanément. Les travailleurs et les jeunes ont besoin de leur propre voix ! Un parti qui se bat contre le capitalisme et pour le socialisme, dans lequel les discussions et les actions communes permettront d’être mieux préparés aux défis essentiels de la période qui vient.

Leïla Messaoudi