Congrès confédéral de la CGT : pour un syndicalisme de lutte !

Du 27 au 31 mars va se tenir le 53e congrès de la CGT. Mille délégués ont été mandatés par leurs syndicats. Cet événement a lieu tous les 3 ans et a pour objectif de faire le bilan du mandat passé, valider les orientations à venir et élire une nouvelle direction dont le mandat commence à la fin du congrès.

Une liste de 60 noms a été proposée par le Bureau confédéral et validée par la Commission exécutive confédérale pour devenir la future Commission exécutive confédérale (CEC).

Philippe Martinez souhaite être remplacé par Marie Buisson pour porter le mandat de secrétaire générale. Celle-ci ne défend pas une orientation, ni une approche lutte de classe et ne considère pas que la classe ouvrière est centrale dans la lutte contre le capitalisme.

Ces dernières années ont souligné une direction de la CGT en difficulté pour combattre les politiques capitalistes et anti-travailleurs. Sa stratégie de réformes discutées avec le patronat et le gouvernement est un échec.

La confédération n’impulse pas assez de luttes dans les entreprises et n’a pas une vraie stratégie pour combattre le gouvernement Macron en impliquant un maximum de travailleurs et d’organisation syndicales, politiques et associatives.

Évidemment, cela n’a pas échappé à tout le monde et une opposition interne s’organise pour réorienter la CGT sur une ligne de lutte des classes.

Olivier Mateu de l’Union Départementale des Bouches du Rhône se propose d’être le prochain secrétaire général autour d’un texte d’orientation alternatif intitulé : « Pour une CGT à la hauteur des enjeux ». Cette candidature peut au minimum permettre d’ouvrir des discussions sur quelle CGT notre classe a besoin.

Pour construire une CGT qui puisse être un véritable outil pour la classe ouvrière, cela implique de renforcer l’activité du syndicat et de s’orienter vers de nouvelles couches de travailleur.ses. Il faut être vigilant à ne pas se renfermer dans le sectarisme ; et chercher à construire à un front unique combatif de la classe ouvrière et de ses organisations, syndicales, politiques, associatives sur une base d’indépendance de classe. Pour cela, il y a des revendications vitales pour les travailleuses et les travailleurs, comme la nationalisation des principaux secteurs de l’économie sous contrôle et gestion des travailleurs.

La bataille pour une telle orientation qui s’en prend aux capitalistes, et à leurs gouvernements, va avec le combat pour un fonctionnement démocratique de la Confédération CGT et de l’ensemble de ses instances et syndicats.

Article paru dans l’Egalité n°214