Un programme international pour lutter contre le Covid-19 et protéger les travailleurs

Piquet des travailleurs d’Amazon aux US

En cette période sans précédent de pandémie de Covid-19 et d’effondrement économique rapide, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) estime qu’on ne peut pas faire confiance au capitalisme et aux classes dominantes pour défendre et subvenir aux besoins de la grande majorité sur la planète.

Quelles que soient les mesures que les gouvernements capitalistes prendront maintenant, leur but ultime sera d’assurer la pérennité de leur système. Et ils tenteront de faire porter le fardeau de cette crise, tôt ou tard, à la classe ouvrière, aux pauvres et à une grande partie de la classe moyenne. Selon le CIO, il est essentiel qu’il y ait une réponse socialiste.

Nous présentons ici un programme, de discussion et d’action, pour vaincre cette pandémie et défendre le niveau de vie. Il s’agit d’un programme international, basé sur de larges revendications que le mouvement des travailleurs, les organisations communautaires et les organisations sanitaires et médicales de différents pays peuvent discuter et remplir pour répondre aux besoins des conditions locales.

Défendez les travailleurs – pas le système de profit capitaliste !

Le Covid-19 a déclenché une crise médicale, économique et sociale mondiale. Des centaines de millions de personnes sont confrontées à la fois à la menace de la pandémie et à une crise économique qui se développe rapidement.

La province de Guayas, dans l’Équateur, où se trouve la plus grande ville du pays, Guayaquil, donne une image horrible de ce qui pourrait arriver. Au cours des deux premières semaines d’avril, 6 700 personnes sont mortes dans cette province, soit six fois plus que les 1 000 décès habituellement attendus dans celle-ci au cours de la même période. Les morts sont si nombreux que les gens sont obligés de garder les corps dans leurs maisons jusqu’à cinq jours, tandis que certains cadavres ont été laissés dans les rues.

Une action urgente est nécessaire pour vaincre immédiatement la pandémie de Covid-19 et éviter un plongeon massif dans la pauvreté. Mais concrètement, que peut-on faire ?

Dans la plupart des pays, l’impact de la pandémie a été aggravé par la combinaison de l’inexistence d’un système national de soins de santé bien financé et accessible à tous ; et en Europe et ailleurs, par les effets d’années de réduction des dépenses publiques dans les hôpitaux et les systèmes de soins de santé en général. La situation dans le pays le plus riche du monde, les États-Unis, témoigne de l’incapacité du « marché libre » à fournir des soins de santé à l’ensemble de la population.

Dans la plupart des pays du monde, ce sont les pauvres, les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes de santé de longue durée qui souffrent le plus. Alors qu’en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique latine, cette pandémie menace de provoquer une nouvelle catastrophe. Dans certains pays, elle crée une situation barbare où beaucoup vivent déjà dans des conditions sordides causées par la pauvreté et des maladies comme la malaria, la tuberculose et la typhoïde.

En raison de leurs antécédents et parce qu’ils défendent le système capitaliste, les travailleurs ne peuvent pas faire confiance à la capacité, ni même à la volonté des classes dominantes et des gouvernements capitalistes pour faire face à cette crise médicale (et de plus en plus économique), dans l’intérêt de la classe ouvrière, des pauvres et même de la classe moyenne.

Dans cette crise, le CIO se bat pour aider à construire une action indépendante des travailleurs avec un programme socialiste pour répondre à la crise provoquée par Covid-19. Cela signifie qu’il faut résister aux affirmations des gouvernements capitalistes selon lesquelles « nous sommes tous dans le même bateau » et « tout le monde doit faire des sacrifices ». Le CIO soutient que ce sont les classes dominantes, celles qui dirigent les sociétés – qui ne se sont pas préparées aux pandémies et qui ont surtout profité des dernières années d’exploitation accrue – qui devraient payer.

Le CIO soutient toute mesure visant à traiter les malades et à faire face aux nombreux effets de la pandémie de Covid-19. Mais comme les travailleurs ne peuvent pas faire confiance aux gouvernements capitalistes, nous exigeons que les travailleurs contrôlent les mesures prises, en impliquant des professionnels de la santé et de véritables représentants des travailleurs.

Le CIO estime qu’il existe une différence de principe entre une situation où les syndicats ou les partis politiques de « gauche » négocient avec les gouvernements et les employeurs sur des demandes spécifiques, et une situation où ils se joignent à eux pour tenter de sauver leur système.

Dans cette situation d’urgence, ce sont les organisations de travailleurs, en particulier les syndicats, et les partis de gauche, lorsqu’ils existent, qui doivent se battre pour un traitement médical gratuit, une action concertée pour trouver des traitements et un vaccin contre le Covid-19, et la défense d’urgence du niveau de vie.

Dans le cadre des confinements, la CIO exige des mesures visant à sauvegarder immédiatement le niveau de vie des personnes incapables de travailler, à maintenir les denrées alimentaires et les fournitures médicales nécessaires et à protéger les plus pauvres de la société. Tout en appelant les dirigeants syndicaux nationaux à prendre des mesures indépendantes pour se mobiliser afin de gagner les revendications nécessaires, les socialistes s’efforceront également de construire des mouvements d’en bas – des lieux de travail et des communautés – qui peuvent lancer une action plus large, et commencer à établir des contrôles démocratiques sur ce qui se passe. Cela constituerait une base pour la revitalisation du mouvement ouvrier en tant que force dynamique luttant pour les travailleurs et le socialisme dans le monde entier.

Le CIO estime que les principaux points d’un programme socialiste visant à vaincre cette pandémie et la crise économique en cours s’articuleraient autour des grandes revendications suivantes :

Traitement et soins médicaux

  • Un traitement gratuit et rapide pour tous ceux qui en ont besoin. Le dépistage gratuit de Covid-19 sera disponible pour tous. Des tests réguliers et gratuits pour tout le personnel médical et de santé et les travailleurs des services d’urgence. Mise à disposition gratuite d’équipements de protection, comme les masques faciaux, là où ils sont nécessaires ou lorsque leur usage est ordonné.
  • Augmentation d’urgence du financement des services de santé et de l’aide sociale. Reprise des établissements médicaux privés et planification d’une expansion rapide des établissements de santé publics, y compris les maisons de soins, et de leur personnel.
  • Protection adéquate de tous les travailleurs médicaux de première ligne, du personnel soignant et du personnel auxiliaire de santé, ainsi que des travailleurs d’urgence.
  • Nationaliser les grandes entreprises pharmaceutiques et autres entreprises connexes pour garantir un plan d’urgence de recherche, de production et de fourniture rapide de médicaments, de vaccins, de traitements, d’équipements médicaux et de protection nécessaires pour répondre aux besoins des populations.
  • Comme en temps de guerre, les pandémies doivent être combattues par une réorganisation d’urgence et la réquisition, sous le contrôle et la gestion des travailleurs, des installations de production, au niveau national et international, afin de produire les médicaments, les équipements médicaux et les vêtements de protection nécessaires pour les besoins de tous et non pour le profit des capitalistes.
  • S’ils sont développés, les médicaments et les vaccins anti-covid-19 doivent être disponibles gratuitement dans le monde entier.

Protection des travailleurs

  • Une protection totale de la sécurité et des droits en matière d’emploi pour tous les travailleurs, qu’ils travaillent ou non.
  • Aucun travailleur ne doit payer le prix pour aider à contrôler la propagation du virus. Tout travailleur touché par un confinement, qui doit s’isoler, s’occuper de personnes à charge vulnérables ou qui est incapable de travailler en raison de la fermeture des garderies ou des transports, devrait recevoir son salaire intégral dès le premier jour et aussi longtemps que nécessaire, et ne devrait pas être obligé de prendre un congé annuel ou non payé.
  • Les travailleurs indépendants, les travailleurs intérimaires, les travailleurs sous contrat à durée inconnue (comme les contrats « zéro heure » en Angleterre NdT) et les travailleurs de l’économie souterraine qui sont tenus de s’isoler ou qui sont touchés par des confinements devraient bénéficier de prestations d’urgence leur permettant de vivre.
  • Lorsque des prestations régulières ne peuvent pas être immédiatement organisées, des subventions spéciales doivent être versées rapidement aux ménages afin que les travailleurs, les chômeurs et les pauvres puissent s’approvisionner pour survivre aux périodes de confinement.
  • Pas de licenciements, de mises à pied avec perte de salaire ou de modifications imposées des conditions de travail dans les secteurs de la fabrication, de la logistique et des services publics ou privés en raison de la crise. Ouvrir les livres de toute entreprise menaçant de licenciement ou de fermeture, à l’inspection des représentants élus du personnel et des syndicats.
  • Pour défendre les emplois et les revenus des travailleurs, les entreprises qui menacent de licenciement ou de fermeture devraient être nationalisées sous le contrôle et la gestion démocratiques des travailleurs, les propriétaires ne devant être indemnisés que sur la base d’un besoin avéré. Des fonds devraient être accordés à ces entreprises pour qu’elles puissent rémunérer intégralement leur personnel pendant qu’un plan à plus long terme est discuté et mis en œuvre.
  • Un financement gouvernemental, éventuellement via les autorités locales, pour aider les petites entreprises locales et communautaires en difficulté – ces fonds de secours devant être contrôlés démocratiquement par des comités impliquant les travailleurs et les groupes communautaires.
  • Nationalisation des grandes entreprises de logistique, comme Amazon, UPS, DHL, etc, afin de fournir un service de distribution intégré qui agisse dans l’intérêt de la majorité de la population, avec une main-d’œuvre non occasionnelle ni payé au noir, bien rémunérée et offrant de bonnes conditions de travail, et qui assure un service en coopération avec les services postaux et les petites entreprises.
  • Pas d’érosion du droit des travailleurs à s’organiser, y compris le fonctionnement démocratique des syndicats et des partis politiques.
  • Les syndicats doivent veiller à ce qu’un comité de santé et de sécurité, composé de représentants de tous les syndicats, existe sur chaque lieu de travail afin de convenir des actions communes nécessaires pour garantir la sécurité.

Protection communautaire

  • Le cas échéant, les syndicats devraient prendre l’initiative d’encourager l’auto-organisation démocratique pour organiser les approvisionnements et leur distribution, ainsi que des tarifications équitables – y compris la lutte contre le profit et le marché noir.
  • Si nécessaire, créer des cuisines publiques et des centres de secours au niveau communautaire pour la distribution de denrées alimentaires, de médicaments et d’autres fournitures essentielles. Action d’urgence pour fournir un approvisionnement adéquat en eau potable bon marché et des installations sanitaires sûres. Le contrôle et la distribution de ces fournitures doivent être confiés à des comités démocratiques créés au niveau communautaire et composés de représentants élus des syndicats, des associations communautaires/de quartier, etc. afin d’éviter la fraude, les prix abusifs et autres pratiques douteuses.
  • En cas de fermeture d’écoles, des services d’accueil de qualité pour les familles vulnérables et les enfants des travailleurs essentiels doivent être organisés sous le contrôle démocratique des éducateurs et des travailleurs sociaux, avec une protection adéquate pour tous. Poursuite d’urgence de la fourniture par les autorités locales de repas aux enfants normalement nourris à l’école, sous le contrôle de la communauté et des syndicats.
  • Étant donné que les confinements affectent les déplacements urbains, des moyens de transport doivent être mis en place pour transporter les travailleurs essentiels de leur domicile à leur lieu de travail et inversement, tout en maintenant une distance sociale dans les moyens de transport, et en assurant une mise à l’épreuve et une protection complètes des travailleurs du secteur des transports.

Logement

  • Personne ne devrait perdre sa maison à cause du coronavirus ; pas d’expulsion ni de saisie pendant cette crise.
  • Pour ceux qui sont confrontés à des pertes d’emploi ou à des réductions de revenu, les paiements de prêts hypothécaires, de loyers et de charges devraient être soit supprimés pendant la durée de la crise du covid-19, soit suspendus et revus ultérieurement par des organismes locaux contrôlés démocratiquement pour s’assurer qu’ils sont réellement abordables.
  • Les gouvernements doivent veiller à ce que les allocations de logement soient facilement accessibles et couvrent entièrement les pertes de revenus et tous les frais de loyer.
  • Le financement par le gouvernement des fonds de difficultés des collectivités locales contrôlées démocratiquement pour aider tout petit propriétaire privé qui se trouve dans un réel besoin.
  • Les autorités locales doivent prendre en charge les logements vides pour loger les sans-abri et les personnes en situation de logement inadéquat. Les hôtels doivent être utilisés pour fournir des logements d’urgence.
  • Depuis des années, les propriétaires privés, les promoteurs immobiliers et de nombreux « propriétaires sociaux » rapaces ont fait d’énormes fortunes sur le dos de la classe ouvrière. Pour mettre fin à la surpopulation des logements, ainsi qu’aux conditions de vie atroces et aux loyers inabordables, nous avons besoin de programmes de construction de logements de masse gérés par l’État, de loyers réellement abordables et de sécurité des locations.

Les droits démocratiques

  • Non à la répression policière et étatique sous couvert de lutte contre le covid-19. Non aux attaques contre les droits démocratiques et à l’absence de règle par décret.
  • Pour la liberté de la presse et des médias et le droit à la liberté d’expression et d’association. Défendre tous les droits démocratiques fondamentaux tout en luttant contre le virus.
  • Surveillance démocratique des syndicats sur toute mesure d’urgence prise par le gouvernement ou le secteur privé pour contenir le virus et ses effets, comme les restrictions sur les assemblées publiques ou les grèves et le rationnement de l’approvisionnement des supermarchés.

Le capitalisme fonctionne sur la base du profit, et non des besoins des personnes

Il ne faut pas croire que les politiciens pro-capitalistes, qui sont responsables de la crise de la santé et des autres services publics, puissent faire face à la crise du coronavirus. Ils soutiennent et défendent le système qui a fait que des centaines de millions de personnes dans le monde n’ont pas accès à des soins de santé adéquats. Dans la plupart des pays, y compris les États capitalistes développés, on observe des campagnes d’austérité répétées et des tentatives, par le biais de la privatisation, de donner aux capitalistes la possibilité de profiter des soins de santé.

Dans certains pays, même pendant la période de confinement, des industries non essentielles ont été autorisées à travailler même lorsque la « distanciation sociale » ne pouvait être maintenue. Ce fut le cas des chantiers de construction en Grande-Bretagne.

  • En plus de lutter pour le salaire complet, pour toutes les personnes licenciées, les syndicats doivent mener des protestations et des grèves coordonnées au niveau national pour protéger les personnes si les mesures de santé et de sécurité nécessaires ne sont pas prises sur les lieux de travail et/ou dans les communautés.
  • Des plans d’urgence doivent être élaborés pour relancer les économies qui ont été mises à l’arrêt et pour surmonter la menace de crash économique, mais cela doit être fait pour répondre aux besoins des gens et non aux profits des capitalistes. La volonté du président Trump et d’autres dirigeants mondiaux de redémarrer rapidement est motivée par le profit et la politique. Trump se tourne vers les élections américaines de novembre. Pour les patrons qui ne sont pas impliqués dans la finance et la spéculation, leurs profits proviennent du travail de la classe ouvrière et de la vente de leurs produits. De nombreux capitalistes veulent que les économies redémarrent le plus rapidement possible, afin de recommencer à faire des profits malgré le risque que représentent les nouvelles vagues de la pandémie pour leurs travailleurs et la population en général, tant qu’il n’y aura pas de vaccin anti-covid-19.
  • Des plans de redémarrage sont nécessaires tant au niveau national qu’international, dans l’intérêt des travailleurs. Ils doivent être élaborés démocratiquement par les syndicats et la population active en général, afin de convenir des priorités et non pas seulement de la reprise de la production et du commerce, etc. L’objectif serait de maintenir et d’améliorer le niveau de vie tout en répondant aux besoins sociaux et environnementaux urgents qui sont encore plus brutalement exposés qu’auparavant.
  • Pour tirer les leçons de cette pandémie, il est urgent de mener des enquêtes approfondies et démocratiques, sous la direction de représentants du personnel médical, d’experts médicaux et de la population active en général, sur ce qui s’est passé, de préparer des propositions pour faire face à toute pandémie future et de demander des comptes aux responsables du manque de préparation, des politiques d’austérité et des décisions politiques qui ont aggravé les effets du covid-19.

Le capitalisme ne peut pas défendre les travailleurs – Construisons une alternative pour les travailleurs

Cette crise montre à nouveau que le système de marché capitaliste qui privilégie le profit et qui est basé sur la concurrence, ne peut pas assurer la sécurité de la société et est régulièrement frappée par des crises. C’est pourquoi l’État est contraint d’intervenir dans le monde entier, en accordant souvent la plupart des subventions et des avantages fiscaux aux plus grandes entreprises et aux personnes les plus riches.

Mais pour la masse de la population, cette intervention doit être dans l’intérêt des travailleurs et non des profits des grandes entreprises. Cependant, la seule façon d’y parvenir est de mettre en œuvre un plan de production et de distribution socialiste démocratique qui réponde aux besoins de la majorité de la société.

Les gouvernements capitalistes commencent déjà à poser la question de qui va payer pour sortir de cette crise, alors qu’ils essaient déjà de préparer la voie à la réduction du niveau de vie. Le CIO pense que le mouvement ouvrier doit dire très clairement que ce n’est pas la classe ouvrière, les pauvres, les retraités, etc qui doivent payer, mais les capitalistes qui ont fait, et souvent caché, des fortunes à la fois individuellement et dans les entreprises. De plus, le rôle accru de l’État révèle l’incapacité du capitalisme à faire face à la crise. Ce qu’il faut, ce sont des gouvernements ouvriers qui, avec le soutien de couches plus larges de la société, prendront en charge les banques, les institutions financières et les grandes entreprises qui dominent les économies et les dirigeront sous le contrôle et la gestion démocratiques des travailleurs, afin que nous puissions prendre les décisions nécessaires. La compensation ne devrait être versée que sur la base d’un besoin avéré.

Pour y parvenir, il est nécessaire de créer des partis ouvriers de masse, rassemblant les travailleurs, les jeunes, les socialistes et les militants des lieux de travail et des communautés, ainsi que des campagnes environnementales, antiracistes et contre les coupes budgétaires, afin d’offrir une alternative politique combative face aux partis pro-capitalistes.

Cette crise est également un test pour les gouvernements, car ils seront jugés sur ce qu’ils font, sur leur bilan et sur les intérêts qu’ils défendent. L’inévitable questionnement sur les raisons de la crise et la réaction des gouvernements doit être mis en évidence par les socialistes ; c’est l’occasion d’expliquer le caractère exploiteur et brutal du capitalisme et de renforcer le soutien à l’objectif d’amener au pouvoir des gouvernements des travailleurs qui mèneront à bien la transformation socialiste de la société.

La propagation rapide de la crise sociale et économique est un problème mondial qui pose avec acuité la nécessité d’une solution internationale. Elle soulèvera de nombreuses interrogations sur l’avenir de la planète, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur les plans social et environnemental. Elle a montré, une fois de plus, comment le capitalisme ne peut pas faire face aux crises sociales, et encore moins assurer une vie sûre à la grande majorité. L’idée d’une alternative internationale des travailleurs, d’un monde socialiste où les ressources de la planète sont utilisées pour la grande majorité et non exploitées et ruinées dans l’intérêt des patrons et des super-riches, est aujourd’hui encore plus pertinente et vitale qu’auparavant. La construction de mouvements dynamiques et combatifs qui luttent pour cette transformation socialiste et la mettent en œuvre, dans les différents pays et au niveau international, est la tâche primordiale du moment et à laquelle la CIO s’est engagée.