Chapelle Darblay : 120 jours de lutte et un premier succès pour les salariés

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Les salariés de UPM – Chapelle Darblay en manifestation dans l’agglomération rouennaise le 17 février

A l’usine UPM de papier de Grand-Couronne près de Rouen, 196 emplois (55% de l’effectif) sont toujours menacés. La direction voulait mettre en place dès ce premier trimestre son PSE mais c’était sans compter sur la détermination des salariés pour sauver leurs emplois.

Il faut dire que lutter est une tradition chez les ouvriers des deux usines de Seine Maritime comme pendant la lutte qui dura 3 ans de 1980 à 1983.La gauche est au pouvoir et la direction annonce 360 licenciements. Les ouvriers se mettent en grève, occupent l’usine de St Étienne du Rouvray. Ils font tourner les machines et sortent du papier. Ils prouvent ainsi que l’usine est
viable !

Au bout de 3 ans le gouvernement cède et propose un nouveau plan de sauvegarde des emplois. Les deux usines sont modernisées.
Et cette année, les salariés se battent aussi sur tous les fronts, contre le PSE et pour la défense des emplois mais aussi pour des augmentations de primes mensuelles et de vacances obtenues après avoir retenu la direction en janvier.

À l’appel de la CGT, ils ont bloqué Rouen avec les dockers le 10 février et étaient en tête de la manifestation régionale pour l’emploi le 17 février aux côtés d’autres salariés.

Toute cette détermination leur a donc permis le 23 février d’obtenir un sursis jusqu’en juin. La machine 3 qui devait fermer et donc amener ces licenciements tournera jusqu’au 20 juin. Aucun licenciement n’aura lieu avant le 30 juin.

Mais ce n’est pas la solution pérenne que les ouvriers veulent c’est à dire aucun licenciement et ils vont donc continuer leurs actions et journées de grève en mars et avril.