Depuis le 12 avril au soir, des retenus du CRA ont entamé une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de vie et d’hygiène extrêmement dégradées.
À cela s’ajoute, depuis le confinement, leur peur d’être victimes du Covid-19. Car même si les préfectures le nient, il y a plusieurs suspicions de cas.
Ce n’est pas la première fois que les retenus se mobilisent contre leurs conditions de vie et d’enfermement particulièrement indignes.
Dans plusieurs centres, à Oissel, au Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne et à Vincennes, il y a des révoltes. Elles sont violemment réprimées par les CRS lorsque les retenus, sortis dans les cours, refusent de regagner leurs cellules.
Ils sont plusieurs par chambre, les sanitaires sont dans un état de saleté indescriptible et tout cela est évidemment propice à la propagation du virus.
Ils ne reçoivent plus de visite car les associations n’ont plus le droit de venir à cause des mesures de confinement.
De plus, ils sont placés en centre de rétention en attente d’une expulsion, ce qui est impossible car le trafic aérien est stoppé. Les migrants ne demandent qu’à quitter ces centres qui ne ressemblent qu’à des prisons, et qui peuvent devenir, demain, rien d’autres que des mouroirs.
Ils doivent être libérés !
- Fermeture immédiate et définitive des Centres de rétention !
- Accès aux soins pour tous !
- Régularisation de tous les sans papiers !
- Mise à l’abri de toutes les personnes qui en ont besoin, notamment les mineurs étrangers isolés, les migrants en précarité !
Marie-José Douet