Le ministre du logement et porteur de la loi anti-pauvre dite « anti-squat », Guillaume Kasbarian, a annoncé vouloir faire face à la crise du logement qui est en cours… en permettant plus de permis de construire ! Le gouvernement veut permettre de lever des restrictions pour la construction, notamment de pavillons.
Attal et Kasbarian, bons libéraux qu’ils sont, prétendent que ça va provoquer un choc d’offre et donc faire baisser les prix… mais non. Le problème aujourd’hui n’est pas le manque de logement construit, c’est qu’il n’y a plus assez d’HLM alors que le nombre de demandes explose (2,4 millions de demandeurs), que les loyers sont très hauts et que les prêts ont des taux d’intérêts écrasants. Pendant que le secteur financier enregistre des nouveaux records de recettes fiscales (93 milliards en 2022).
Aujourd’hui, on recense 3,1 millions de logements vides, pour 330 000 personnes sans domicile fixe, soit près de 10 fois plus ! Au total, le mal-logement concerne 4,1 millions de personnes ! L’urgence est de réquisitionner les logements vides. Assez des profits réalisés sur notre dos, les sociétés immobilières doivent devenir publiques, au sein des collectivités des mairies. L’attribution et la gestion seraient alors gérée par les habitants des quartiers et les loyers doivent être fixés à un maximum de 15 % des revenus du foyer. Seule une mobilisation d’ampleur, à l’appel des associations du droit au logement, des syndicats, des partis… pourront établir le rapport de force nécessaire pour mener à bien nos revendications du droit au logement inconditionnel.
Article paru dans l’Égalité n°221