Alors que l’inflation dépasse les 200 % pour 2023, et que 40 % des gens vivent sous le seuil de pauvreté, Javier Milei, le président d’extrême droite élu en décembre, aggrave la situation au profit des spéculateurs et des grands groupes : plus aucun contrôle des prix, qui explosent : gaz, électricité, essence, loyers, même les médicaments ! ; dévaluation de près de 50% du pesos par rapport au dollar, et des milliers de licenciements dans les services publics. Milei présente cette mesure d’austérité comme une nécessité pour lutter contre l’inflation mais elle aura surtout pour conséquence la baisse des salaires et la hausse des prix de l’importation des biens du quotidien.
Milei veut imposer sa politique en interdisant les manifs. Mais la résistance s’organise par de nombreuses assemblées de quartier et lieux de travail, des rassemblements de locataires dans différentes villes. Le mouvement pour les droits des femmes se bat contre Milei aussi. Des collectifs se sont créés pour réunir les travailleurs licenciés, pour s’organiser avec leurs collègues en poste. En s’organisant partout, les travailleurs peuvent faire de la grève nationale appelée par les directions syndicales le 24 janvier une grande mobilisation et le début du rapport de force pour dégager Milei et son gouvernement au service des capitalistes.
Par John, article paru dans l’Égalité n°220
