Algérie : Le gouvernement utilise le covid19 pour augmenter massivement les arrestations et la censure

Le COVID19 n’a pas qu’aggravé les conditions exécrables déjà présentes dans la santé public, il a également aggravé la notion de la liberté d’expression qui depuis le début du confinement, plusieurs journaux ont étés censurés à cause de leur dimension politique tels que Dzvideo, Magreb émergent, Tighremt, Algérie patriotique et interligne. Des journalistes arrêtés et emprisonnés comme Khaled Drareni, Saïd Boudour, Sofiane Merkachi et pleins d’autres injustement incarcérés pour avoir sois couvert le Hirak sois dénoncer la politique capitaliste des dirigeants illégitime du pays. 


Ou encore de simples citoyens et hirakistes tels que Walid Kechida arrêtés pour avoir fait des MEMES sur le gouvernement, Yasser Kadiri ou Sidi o moussa arrêtés à Timimoune (wilaya d’Algérie dans le sud) sachant que le Sud, est une région totalement abandonné par le gouvernement où ils vivent une misère sociale double que ce qui est vécu dans le nord. 


Les étudiants, également, se retrouvent totalement perdues comme nous le témoigne Sally militante des droits de l’homme et étudiante à l’université de Béjaïa : « En Algérie, on ne comprend rien, le 25 avril le Premier ministre autorise la réouverture de certains secteurs d’activité non-essentielle comme le commerce des cosmétiques, des meubles, les bijouteries… etc qui me laisse très perplexe vu qu’il a annoncé ce lundi 27 avril, la prolongation des mesures de confinement sanitaire pour une période de 15 jours supplémentaires à partir du 29 avril. Le dispositif sera ainsi reconduit jusqu’au 14 mai 2020.
Les algériens avec le début du ramadan ont abandonné le confinement, qui n’a jamais vraiment existé en Algérie, l’état a instauré un couvre-feu qui ne sert à rien pour ma part mais jamais un confinement totale, l’état n’a pas pris les bonnes mesures, après les chaînes pour la semoule, parce que si la moitié des algériens meurent du covid19, l’autre moitié mourra de faim, ensuite les chaînes à la mairie pour la promesse de 10 000 DA qu’à fait le gouvernement pour les plus précaires, qui ont fait rage dans toutes les wilayas et maintenant les chaînes pour les zlabia (gâteau typique du ramadan)… 
Le nombre de cas augmentent et nous ne sommes pas du tout rassurés , le peuple, où plutôt les hirakistes font de leur mieux pour sensibiliser et aider , depuis le début ce sont les hirakistes qui ont appelé au confinement, ce sont eux qui s’organisent, qui s’occupent de sensibiliser les gens, qui aident les SDF, qui calment la panique, qui aident les hôpitaux…etc.
Nous avons suspendu les manifestations vu la situation sanitaire, mais on a remplacé ces manifestations par des actions de solidarité et sensibilisation.
Nous n’avons pas assez d’informations sur la situation. Entre panique et incertitude, nous vivons ce confinement très mal de par la situation sanitaire critique, l’inconscience de certain et l’état qui ne fait rien, on est confinés et très révoltés en Algérie ».

Que faut-il en déduire ?

Comme nous le montre ce témoignage, au moment où la situation sanitaire s’améliorera, nous devons continuer à contrôler la situation politique de notre pays, continuer les grèves et les révoltes, mais surtout qu’il y ai dans le Hirak, des travailleurs de tous les secteurs publics et privés et de vrai forme d’organisation syndicale.

Le Hirak ne devra pas se contenter d’être formé en manifestations ou en marche tous les vendredi et mardi, mais bien au-delà, grâce à l’implication et à l’organisation de toute la classe ouvrière de la population algérienne, la question de se former en organisation politique et la question de remplacer le gouvernement actuellement en place et réellement créer un gouvernement des travailleur-se-s et des jeunes doit se poser, pour une Algérie libérée de ces mafieux capitalistes.


Que faire pour Lutter ? 

Il est plus qu’urgent pour les travailleurs de s’organiser en collectif ou en syndicat qui protégera réellement les droits et les intérêts des travailleurs. La base de l’UGTA doit impérativement organiser des compagnes et reprendre la direction du syndicat afin d’organiser en mieux le Hirak.

Nous devons revendiquer :

  • l’arrêt des politiques de casse de la Santé et des services publics. Nationalisation, sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la population, de tout le secteur de la Santé (depuis les multinationales du médicament jusqu’aux maisons de retraites/Ehpad).
  • Pour un monopole de service public de la Santé.
  • Pour un plan de développement des infrastructure et des services publics.
  • L’arrêt immédiat des arrestations abusives et sans motifs
  • Pour la liberté de la presse et la liberté d’expression.


Il nous faut une organisation de masse, un nouveau parti, pour que les travailleur-se-s, les jeunes, aient leur propre voix et s’organisent contre ce système qui nous mène à la catastrophe.
Seul le socialisme permet de répondre à nos besoins, en organisant démocratiquement la société et l’économie, et nous permettre de progresser et de faire progresser la majorité de la population sans discriminer personne. Il faudra une révolution de masse pour cela.

Nous militants du comité pour une internationale ouvrière (CIO), militons pour la construction d’un réel parti révolutionnaire des travailleur-se-s et des jeunes, en Algérie pour lutter pour une véritable révolution de masse.

Pour une Algérie libre, démocratique et égalitaire : une Algérie socialiste.

Rejoignez-nous !

Mina Boukhaoua.