6ème République : pourquoi ça ne peut pas suffire ?

La France insoumise porte comme grand projet de fonder une 6e République, à partir d’un référendum puis sur la base de la convocation d’une assemblée constituante pour « changer les règles » de la société.

Une des manifestations pour la 6ème république, ici en 2012

Un État au service du grand patronat

Les critiques de la 5e République faites par la Fi sont justes : un système très monarchique où le chef de l’État concentre beaucoup de pouvoirs et peut dissoudre le parlement quand il le souhaite ou encore faire passer sa politique en force par l’utilisation d’articles anti-démocratiques (comme le 49.3). La population n’a aucun contrôle sur ses élus, qui sont totalement déconnectés de la réalité sociale, avec des énormes salaires et des privilèges politiques.

Mais en fait le président est d’abord un représentant de la classe sociale dominante, la bourgeoisie, et des capitalistes. Ce sont les capitalistes, qui possèdent les grands moyens de production et qui s’organisent pour mettre leurs représentants au pouvoir, pour défendre leurs intérêts de classe. L’État est l’appareil qui a pour but d’assurer la domination de ces parasites sur la société entière.

Pour une vraie démocratie : le pouvoir aux travailleurs !

Une 6è république si elle reste sous le capitalisme, ne résoudrait pas les problèmes de domination, d’exploitation et d’inégalités.

Une vraie démocratie est possible seulement si les moyens de productions et les institutions publiques sont sous contrôle de la population elle-même. Il ne peut y avoir de réelle démocratie tant que l’économie sera aux mains des capitalistes. Dans cette forte période de rejet de la politique de Macron, de plus en plus de travailleurs et de jeunes sont conscients que cette société est incapable de répondre à leurs besoins.

Il faut un gouvernement où le pouvoir vient d’assemblées de travailleurs organisés sur leurs lieux de travail, et de conseils locaux qui décident une planification de la production pour répondre aux besoins. Il faut un centralisme démocratique, avec des élus révocables s’ils n’appliquent pas le programme pour lequel ils ont été élus, rémunérés au salaire moyen d’un travailleur qualifié,… Construisons cette société ensemble en luttant pour le socialisme !

Par Léon R., article paru dans l’Égalité n° 217