Pôle Emploi dénonce 2/3 d’emplois non pourvus en 2012, emplois délaissés sous le prétexte que « les gens ne veulent pas travailler ». Cette propagande, largement portée par les médias attise les tensions entre chômeurs et travailleurs et vise à les opposer tout comme le discours indigné contre les 6 millions de personnes vivent avec des minimas sociaux.
Mais la réalité est autre. Seulement 40% des inscrits à Pôle emploi sont indemnisés par l’assurance chômage, que nous travaillerons deux annuités de plus sous prétexte de combler le déficit de 14 milliards d’euros des retraites. 20 % d’ouvriers et d’employés, malgré leur travail, vivent déjà en-dessous du seuil de pauvreté. 2 millions font vivre leur foyer avec moins de 800 euros par mois. Il suffirait de réquisitionner les biens de Bernard Arnault, première fortune de France, estimée à 24 milliards d’euros, pour rééquilibrer les comptes des retraites, du chômage et de la sécurité sociale, …sans pour autant le mettre sur la paille !
L’Allemagne comme exemple ?
Selon les medias et le gouvernement, tout à l’air plus facile pour nos voisins allemands. L’impôt sur les sociétés est de 25% et les profits réalisés sont défiscalisés. Il y a un taux de chômage de 6%. Or par ailleurs, 4 millions de travailleurs actifs touchent moins de 7 euros brut de l’heure et ce sont des aides sociales qui permettent de complémenter leurs besoins primaires. 10 millions de travailleurs en Allemagne sont pauvres, notammment depuis les jobs à 400 par mois de Hartz IV créé par Schroder ! L’économiste en chef de la Deutsch Bank le dit clairement : » Nous ne pouvons pas fournir au travailleur un salaire suffisant pour faire vivre toute sa famille ». Les propos du président de l’industrie allemande ne sont pas plus acceptables : « la main d’œuvre a un coût comme le porc ». Il s’agit en fait d’une grande propagande sur le coût du travail faite en France et en Allemagne cache en fait le fonctionnement même du système capitaliste, toujours plus d’exploitation. Comme l’expliquait Karl Marx, le travailleur vend sa force de travail pour vivre. Les capitalistes cherchent à réduire au maximum les salaires pour tirer le maximum de profits de la valeur produite par le travail d’un travailleur.
«Plein emploi», ressources et partage des richesses
Le taux de chômage varie selon les périodes, lorsqu’une branche de l’économie n’est plus assez rentable pour les capitalistes, il y a des licenciements. Il y a eu des périodes dites de «plein emploi» dans les années 50-60 en France, mais cela ne veut pas dire 0 % de chômage, mais un taux inférieur à 5 %. Avec la crise, le patronat et la bourgeoisie utilisent encore plus la pression du chômage pour forcer les travailleurs à accepter des conditions de travail dégradées.
En réalité la réduction du chômage est donc une question politique et donc un terrain de lutte pour les travailleurs contre les patrons. Ce qui intéresse les capitalistes c’est de dégager assez de profits et d’avoir une main-d’œuvre qui s’adapte à leurs besoins par tous les moyens nécessaires : chômage, délocalisations, pression sur les salaires… La lutte contre le chômage n’est pas une question morale, du style «les patrons sont-ils gentils ?», c’est une question d’efficacité économique.
Le système capitaliste est une course aux profits dans laquelle répondre aux besoins de la population n’est pas une priorité. Seuls les travailleurs ont intérêt au plein emploi. Le travail est un lien social. Il est la principale source de création de richesses, sans travail pas de production ni de services. C’est en créant un système socialiste qu’on créera un monde qui s’adapte à nous et à chacun. Un système démocratique qui évolue en même temps que les capacités individuelles et collectives et qui donne à chacun la possibilité de participer à l’effort collectif selon ses moyens.
Zéro licenciements ! Non à l’ANI et à la flexibilisation du travail pour les intérêts des patrons.
Non à la privatisation de Pôle emploi !
Un emploi décent pour tous ! Partage du travail entre tous !
Réduction du temps de travail jusqu’à disparition du chômage sans perte de salaire !
Réquisition et nationalisation, sous le contrôle des travailleurs, des entreprises qui licencient.