Un parti, par et pour les 99%!

P4 gj1% de capitalistes détient autant de richesses que 99 % de la population. Et ce 1 % de gros capitalistes ont leurs partis (ou des aventuriers comme Macron) et des médias pour les défendre. Le mouvement des gilets jaunes s’est étiqueté anti-partis au début par méfiance d’une récupération politicienne. Mais il exprime chaque jour le besoin d’un vrai parti, par et pour les 99 % de la population toujours plus exploitée. Ce n’est pas si bizarre.

L’envie est née parmi les gilets jaunes et plus largement parmi toutes celles et ceux qui les soutiennent de ne plus faire que voter de temps en temps mais de décider réellement. C’est juste car le combat pour une société débarrassée de l’exploitation et des inégalités ne s’arrête pas au mouvement actuel. Face au gouvernement et aux capitalistes, un parti solide, bien à nous, est nécessaire pour tous ceux et celles qui sont entrés en résistance contre Macron et les capitalistes. Seul un parti de masse qui repose sur la force sociale des travailleur‑se‑s peut défendre les intérêts de toute la population !

Quel rôle de la France insoumise ?

La structuration en « mouvement », comme celle de la FI ne répond pas aux besoins de la situation. Aujourd’hui la FI n’est pas une force capable d’y faire des propositions de façon unie. De même en interne, alors que la majorité des militants insoumis sont présents dans les mouvements sociaux actuels, la FI ne leur permet pas d’agir collectivement pour élargir le mouvement ni le clarifier, que ce soit sur les revendications, les moyens d’action ou encore la lutte contre l’extrême droite.

Dans les mouvements, on discute moins car on a moins de capacité à décider – sauf à toute petite échelle. Un nouveau parti doit garantir de vraies discussions pour que chacun apprenne à débattre et décider collectivement et démocratiquement. Et surtout, sa politique doit être le fruit de débats internes riches et nourris, menés de façon coordonnée, démocratique, impliquant chacun‑e, afin que ce parti et sa direction politique soient l’émanation de ces débats, et non dirigé par un groupe que personne ne contrôle. Un parti, c’est un outil vivant, aux mains de ses militant‑e‑s.

Contre le capitalisme, pour le socialisme

Une force combative, et politiquement forte, ne peut s’en tenir à un programme pour les élections ou chercher à être le nouveau PS plus à gauche. On le voit avec les usines qui ferment comme Ford ou Ascoval : nationaliser les entreprises qui licencient et les placer sous le contrôle et la gestion des travailleurs et de la population est la seule solution. Or, cela implique de s’en prendre à la domination capitaliste, aux profits. Unir sur une base de classe c’est le rôle de toute force sérieusement anticapitaliste. La période politique est celle d’intenses confrontations de classes en France et dans le monde entier. Il faut un vrai parti, qui soit un véritable outil militant et un cadre pour discuter sérieusement de comment stopper la politique de Macron. Pour cela il faut se battre pour une société socialiste, seule capable d’en finir avec l’exploitation, la destruction de la planète, les guerres et les discriminations.

Par Leïla Messaoudi