Un congrès riche dans une situation explosive, voire révolutionnaire

p6 grsudestLa crise du capitalisme a aggravé l’offensive de la classe dirigeante contre la classe des travailleurs. La bourgeoisie n’a aucune solution pour maintenir à la fois ses taux de profit et contenter les travailleurs pour éviter des révoltes. L’humanité se trouve dans une crise historique qui ne peut avoir comme issue que la révolution !

Mais une révolution ne surgit jamais d’un seul coup. Elle est précédée d’une série de convulsions qui permettent à la classe ouvrière de sentir sa force, de tirer des conclusions et de développer les outils qui la conduiront à renverser le pouvoir.

Le manque d’une direction

La lutte de classe est inhérente au capitalisme mais elle n’est pas linéaire. Elle comporte un caractère fiévreux et explosif. Le principal obstacle aujourd’hui pour que la situation se clarifie, c’est l’absence d’une direction de lutte pour le socialisme, qui se base sur la classe des travailleurs et qui donne une direction aux masses pour la défense de leurs intérêts face aux attaques capitalistes.

La plupart des partis de gauche et des syndicats, outils historiques d’organisation des travailleurs, ont été rongés par la bureaucratisation et se sont retrouvés à défendre un imaginaire « meilleur capitalisme », trahissant ceux qu’ils étaient censés défendre. Un certain désarroi règne aujourd’hui mais il est faux de croire que la volonté révolutionnaire du prolétariat s’est tarie !

Ce découragement peut être rapidement dépassé lorsque la jeunesse ou de nouvelles couches de travailleurs, entrent en lutte. Le passé est aussi source de leçons qu’il est important d’analyser.

La révolution tunisienne commencée en 2011, nous montre par exemple que la chute d’un gouvernement ne suffit pas à améliorer les conditions de vie de la majorité. Pour renverser le capitalisme, la classe ouvrière a besoin d’un parti.

Construire un parti révolutionnaire des jeunes et des travailleurs

Le parti révolutionnaire doit être en mesure d’accompagner la lutte de classe dans chacune de ces phases, en rejetant toute routine et tout schéma mécanique. Il doit être enraciné dans la classe ouvrière, traduire ses aspirations dans un programme de lutte pour le socialisme et intervenir dans les luttes pour aider les masses à comprendre que pour voir aboutir leurs revendications telles que l’augmentation des salaires ou la justice fiscale, elles doivent rompre avec tous les partis traditionnels et s’organiser en toute indépendance de classe.

Dans chaque situation, il doit s’appuyer sur les éléments les plus progressistes et chercher à développer la conscience de classe en regroupant en son sein les militants les plus combatifs issus de la jeunesse, des travailleurs et de tous ceux qui luttent contre les différentes formes d’oppression. Il doit offrir un cadre de formation et de discussion démocratique pour développer des cadres capables de porter une ligne politique au sein des masses pour détruire les illusions réformistes, mettre en avant le caractère de classe des différentes luttes et tisser des liens avec la nécessité de la révolution socialiste.

Un avenir à bâtir sous le socialisme

L’Histoire montre bien que tout ce que la bourgeoisie a dû céder de la main gauche pour éviter des situations révolutionnaires, elle le reprend en double de la main droite dès que la situation lui est plus favorable. Pour obtenir un véritable changement, il faut exproprier la bourgeoisie des principaux secteurs de production et que la classe ouvrière en prenne le contrôle, que les travailleurs puissent décider eux-mêmes de ce qui est produit et comment, au moyen d’une planification démocratique qui vise la satisfaction des besoins de tous. C’est seulement libérés de l’avidité capitaliste que nous pourrons vivre en paix, dans un monde sain.

Aujourd’hui, les conditions objectives sont mûres pour un tel changement, c’est le moment de vous engager avec nous pour construire la Gauche Révolutionnaire et le CIO, notre internationale !

Un bilan de la situation

Tous les deux ans, la Gauche Révolutionnaire tient un Congrès qui permet à tous les militants de discuter en profondeur de la situation politique ainsi que de l’évolution de notre organisation. Vous pourrez trouver les thèses qui auront été votées à notre Congrès en brochure ou sur notre site dans le courant du mois d’avril.
Ces deux dernières années ont accentué les tensions entre les bourgeoisies mais aussi entre la classe bourgeoise et les travailleurs. Cela se traduit par des guerres qui sont le « terrain de jeu » des grandes puissances et de vrais désastres pour les populations, comme en Syrie. On a vu aussi le développement de guerres commerciales, encouragées par l’absence de création de nouveaux marchés et que sans ces derniers, les capitalistes voient leurs profits (et donc leurs existences) menacés.

Pour pallier, les bourgeoisies cherchent des dirigeants capables d’imposer toujours plus d’austérité et cela conduit à d’importantes crises politiques. En France, on a pu voir l’écroulement des piliers de la bourgeoisie: LR et le PS. Et l’arrivée au pouvoir de Macron a donné lieu à un durcissement de la contre-révolution sociale. Loin d’être résignés, la jeunesse et les travailleurs entrent en lutte pour défendre leurs intérêts et leur avenir. Des grèves dures et des mouvements de masse vont jusqu’à défier les pouvoirs en place. C’est le cas en Algérie, et dans une autre mesure en France, le mouvement des gilets jaunes qui porte le slogan « Macron démission ». On voit aussi des luttes se développer contre le sexisme, sur la question de l’environnement ou pour l’accueil des migrants qui dénoncent toutes les horreurs de la société capitaliste.

Avec la Gauche Révolutionnaire, nous sommes intervenus dans les manifestations contre la loi travail, dans les boîtes en lutte, dans la France Insoumise, pour l’accueil des migrants et dès novembre 2018 nous nous mobilisons avec le mouvement des gilets jaunes… En partant des revendications spécifiques, nous rappelons que seule la lutte permet d’arracher des avancées sous le capitalisme et la révolution comme seule porte de sortie pour notre camp.

Les luttes seront certainement dures et nombreuses dans les mois à venir et il y a un véritable espace aujourd’hui pour construire une alternative au capitalisme. Il est dans notre intérêt à tous de changer de société pour une autre : le socialisme.

Par Rachel