Tunisie : Pénurie dans un pays contrôlé par une poignée de familles

Depuis le début de 2023, la pénurie alimentaire (riz, farine, café…) et de carburant a aggravé la situation économique du pays. Une économie contrôlée par seulement 20 familles, en vertu de lois et de réglementations qui institutionnalisent une culture de monopole.

Participation aux législatives de 2022-2023 (1er tour 17 décembre, 2ème tour 29 janvier), dernières élections en date. Notons déjà l’abstention de près de 90 % !

Avec un salaire moyen d’environ 270 €, un nombre d’heures de travail de 40 à 48 h/semaine et un taux de chômage qui a atteint 16,1 % (mars 2023), la classe ouvrière se trouve de plus en plus exploitée. Ce qui explique le manque de confiance envers Kaïs Saïd qui ne cesse d’ignorer les revendications des jeunes en mettant en place des mesures répressives afin de protéger les intérêts de la classe bourgeoise. La colère monte de plus en plus.

Face à cette situation délicate, l’UGTT, le syndicat principal, n’a rien à discuter avec ce gouvernement. Au contraire, elle doit s’approcher plus des travailleurs dans le but d’organiser des luttes basées sur un programme exigeant que les richesses produites par les travailleurs leur reviennent, en nationalisant les secteurs clés de l’économie et garantissant des meilleurs salaires et conditions de travail !

Article paru dans l’Égalité n° 218

Manifestation et grève en Tunisie, 2017