Dans toutes les régions aujourd’hui, les agents des centres de finances publiques (impôts, trésoreries municipale, centre de paiement…) étaient appelés à la grève par l’intersyndicale CGT-FO-Solidaire-CFDT. Et ça a été un succès !
Face au plan du ministre Darmamin de supprimer au moins 4900 emplois (et potentiellement jusque 6500), la mobilisation a été importante : des centres reconduisent la grève demain mardi (Gironde, Finistère…), d’autres étaient totalement à l’arrêt aujourd’hui (7 centres sur 11 dans le 93, 15 dans le 92).
Depuis la création de la Direction générale des finances publiques (DGFIP) en 2008 par fusions de services, ce sont déjà près de 30 000 emplois qui ont été supprimés. Le nouveau plan de Darmamin prévoit de regrouper 37 % des sites, parfois à 35 ou 50 km de leur actuelle localisation. Et il va même être mis en place que les paiements d’impôts, de services public (eua, hôpital…) soient fait auprès des buralistes de la Française des jeux, laquelle est d’ailleurs sur la liste des futures privatisations. La FdJ touchera donc une part des sommes versés quand avant c’était une transaction gratuite… Quant aux personnes âgées, aux personnes isolées dans les petites villes, les villages ou certaines banlieues, elles n’auront tout simplement plus de services publics.
C’est pour cela qu’en Seine Maritime (76), les grévistes s’étaient regroupés à Yvetot, au centre du département, petite ville qui a déjà perdu son tribunal d’Instance et qui voit disparaître des services postaux et autres. Une partie des services du centre d’impôt sont d’ailleurs sur la liste des regroupements vers une ville plus proche de Rouen.
Les près de 300 grévistes réunis en assemblée générale ont décrit la situation, discuté d’une possible reconduction de la grève et surtout voté à une quasi unanimité la demande, auprès de l’intersyndicale qui doit se réunir le 18, d’une grande manifestation nationale des agents des finances publiques.
Comme le disaient les animateurs de la grève, c’est une politique de destruction des services publics, qui touche autant la DGFIP que l’Education ou la Santé.
Alex Rouillard