Stop aux coupes budgétaires !

Dans l’annonce de 10 milliards d’euros d’économie dans les dépenses publiques, ce sont 29 secteurs qui sont touchés, ce qui se cumule avec le budget 2024 déjà axé sur les économies. Dans le collimateur, la santé et le travail social prennent encore des coups. 230 millions sont prélevés sur le handicap et la dépendance, 300 millions pour les aides aux logements, 228 millions sur l’accès à l’emploi. « MaPrimeRénov’ » dédiée à la rénovation thermique des logements voit son financement diminué de 900 millions d’euros, comme quoi les minuscules avancées ne sont jamais réellement gagnées dans le capitalisme.

Les impacts vont être multiples, mais dans tous les secteurs il y aura des suppressions de postes, des non-remplacements suite à des départs, des moyens financiers pour fonctionner diminués. Refusons la moindre coupe ! 10 milliards, ce n’est que 8% des profits des capitalistes du CAC 40 en 2023 !

Ensemble, luttons pour des services publics de qualité !

Les services publics sont aujourd’hui soit en lambeaux, soit à moitié ou soit privatisés. L’hôpital public a tellement peu de moyens que chaque petite épidémie saisonnière devient une catastrophe. Les urgences ne sont plus capables d’accueillir tous les besoins. Ces défaillances arrivent à un tel point que dans un sondage, 59% des interrogés pensent que la gestion de la santé sera totalement privatisée à court ou moyen terme. À l’inverse, si nous revendiquons ensemble la nationalisation des cliniques privées on pourrait mettre tous les moyens au service des besoins de la majorité de la population.

Pour l’action sociale et la petite enfance, seuls les travailleur.euse.s savent ce qu’il leur faut dans leurs structures même si elles sont éparpillées. Pour autant, l’absence d’un grand service public de la petite enfance nous empêche aujourd’hui toute planification. Si toutes les structures étaient « municipalisées », c’est-à-dire publiques et gérées par les mairies, on pourrait alors établir les besoins de berceaux et personnels nécessaires à partir des naissances.

Dans les services publics et les structures qui y sont rattachées, nous devons développer des revendications qui permettent de refuser les coupes, exiger des recrutements et des moyens. Seuls les travailleurs eux-mêmes peuvent savoir quels sont les besoins réels. Ces luttes sont aussi indissociables de la lutte pour des monopoles de service public gérés par les travailleurs pour les besoins de la population, sans la concurrence du secteur du privé et la dictature du profit.

Par Yohann Bis