Vie chère, bas salaires, précarité, casse des services publics… Le gouvernement veut donner l’impression de temporiser mais Borne annonce déjà de nouveaux 49-3 cet automne. Ils ne sont pas si forts qu’ils veulent le laisser paraître. Et notre colère est toujours là. Préparons nos luttes pour des augmentations massives de salaires et le blocage des prix à la baisse, notamment dans l’alimentation et l’énergie ainsi que le montant des loyers !
Nous ne repartons pas de zéro !
Ce printemps, des millions de travailleurs ont courageusement lutté contre la casse des retraites. Des centaines de milliers de travailleurs sont rentrés en lutte, beaucoup pour la première fois ! Des dizaines de milliers de travailleurs se sont syndiqués, principalement à la CFDT et à la CGT. La colère est toujours là et le potentiel existe pour reprendre la lutte contre Macron et les capitalistes. Nous avons vu notre nombre. Mais malgré le mouvement massif, long et assez puissant, nous n’avons pas remporté la bataille.
Qu’avons nous appris de notre mouvement ?
Pour faire plier Macron et les capitalistes, nous devons transformer notre force numérique en force collective. Nous avons besoin de beaucoup plus discuter et de s’organiser. Plus question d’attendre que la prochaine date de grève soit annoncée, le soir même ou après ! Nos discussions doivent prendre des formes organisées : se réunir en assemblées générales régulières, discuter et décider ensemble. Avec la constitution de comités de grève, avec nos syndicats, donnons-nous les moyens d’étendre et d’amplifier le mouvement et de la reconduire sur plusieurs jours dans tous les secteurs. Cette fois, l’élaboration d’une plate-forme revendicative plus large sera nécessaire, incluant des revendications sur la retraite à 60 ans, l’augmentation des salaires, des moyens pour les services publics… pour impliquer plus de travailleurs et de secteurs.
Reprenons la lutte pour gagner sur nos revendications vitales !
D’un côté, des grèves locales continuent. De l’autre, l’intersyndicale appelle à une journée d’action européenne le 13 octobre, mais sans un appel clair à la grève et sur des bases assez floues. C’est largement insuffisant pour combattre la politique de Macron. Et cela lui laisse du temps pour occuper l’espace.
Le rôle principal des syndicats, en particulier à l’égard des nouveaux syndiqués qui les ont rejoints est de défendre sans compromis et de manière conséquente, les conditions de travail et de vie de tous les travailleurs. Dans ce sens, il faudrait que les directions syndicales appellent très prochainement à une véritable grève interprofessionnelle avec une mobilisation large, dans tous les secteurs pour l’augmentation massive des salaires, le blocage des prix, des moyens pour les services publics et l’abrogation de la réforme des retraites. Cet appel devra s’adresser également aux partis de gauche et aux associations combatives afin de constituer un front commun contre Macron.
Les syndicalistes combatifs devront pousser dans ce sens. Discutons collectivement dans nos syndicats, dans nos lieux de travail, lors des réunions de la rentrée et des heures d’information syndicale de la construction d’une telle grève interprofessionnelle, comme de la nécessité de grèves solides dans chaque secteur.
Article paru dans l’Égalité n° 218