Rentrée dans les lycées, 35 par classe, il ne peut en rester qu’un?

Depuis le 2-5 septembre, les lycéens sont rentrés en classe. Un moment que certains attendaient pour retrouver leurs amis, camarades etc. qu’ils n’avaient pas vu depuis le 11 mars. Et ils avaient pour beaucoup, plein de choses à se raconter entre le confinement pourri, les cours à distance du lundi au dimanche ou inexistants (quelle éducation égalitaire !), les contrôles de police renforcés pour le port du masque, surtout dans les quartiers.
Les retrouvailles avec les copains ont vite été oubliées face à cette rentrée catastrophe.

Ils maintiennent la rentrée, mais dans quelles conditions ?

Pendant nos 2 mois de vacances bien méritées, le gouvernement et les médias nous ont répété et rabâché à quel point les gestes barrière sont importants. Aujourd’hui, comme à leur habitude ils appliquent tout l’inverse. Nous sommes entassés à 30 ou 35 voire plus dans nos salles de cours. Ne parlons pas de la cantine scolaire. Si elle est présentée comme un endroit sûr à la télévision avec des distances barrière assurées, la réalité est toute différente : les élèves se retrouvent à 300-400 dans un endroit clos sans masque.

D’ailleurs, pendant des mois, le masque était présenté comme inutile (faute de pouvoir nous en vendre et faire de l’argent sur le dos de notre santé). Aujourd’hui, il devient la protection miracle et justifie (selon eux) de ne pas fermer les classes ou établissements, même avec des cas covid19 avérés. De plus, les masques sont devenus obligatoires et les frais sont une fois de plus pour nos familles. Et ça représente un coût énorme alors même que beaucoup d’entre nous sortent de mois difficiles à se serrer la ceinture avec la crise sanitaire.
Le rentrée a été anarchique dans beaucoup d’établissements, les élèves étant prévenus au dernier moment du jour et heure de leur rentrée. Le jour J (la rentrée) fut la douche froide pour beaucoup de lycéens avec les effectifs surchargés des classes, les emplois du temps pourris. De plus, certains élèves de filière générale ont appris le jour de la rentrée que leur choix de spécialité était incompatible avec les emplois du temps du lycée et donc forcés de changer leur choix. Ce qui rappelle évidemment les discours de publicité de Blanquer et son nouveau bac qui devait nous ouvrir des portes et nous donner le choix…

Aujourd’hui, l’école sert aux riches et puissants. Ils ont mis en place un entonnoir géant afin que les enfants des familles modestes soient en difficulté ; dans le but que seul leur descendance et amis puissent accéder aux études supérieures, ainsi aux métiers confortables (à responsabilité comme ils les appellent) et enfin à leur classe sociale élevée et la haute sphère qu’ils aiment tant. À bas le capitalisme et le système de classes ! L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de lutte des classes, contrairement à ce qu’expliquent leurs manuels d’histoire.

Quelle éducation nous défendons ?

Une véritable école des chances serait fondée sur l’acquisition des différentes méthodologies et connaissances et non sur un système de notes arbitraires. Le socialisme se bat pour une éducation égalitaire et de qualité.
Il faut des classes de 20 élèves dans les lycées afin de suivre le parcours de chacun, c’est à dire, une embauche massive de professeur-es et personnels éducatifs.
Il faut des réelles conditions sanitaires dans nos établissements pour la santé et sécurité de chacun.
Il faut la fin des cours à distance (ni au lycée, ni à la fac)  qui amplifient les inégalités sociales et familiales.
Il faut l’accès aux études supérieures pour tout-e-s, la fin de sélection à la fac (fin de parcoursup et ses critères obscurs)
Il faut du travail pour tous les jeunes (l’expérience s’acquiert au travail, certes, mais pour cela il faut nous y donner accès).

Le capitalisme est fondé sur le profit et protège ses richesses et ses acquis, il ne peut nous offrir une véritable Éducation. Pour mettre fin à ce système pourri de l’intérieur, viens te battre avec nous ! 

Anaïs