Les enseignants et les parents se mobilisent contre la réforme du collège, cyniquement appelée «choc des savoirs». Cette «réforme» prévoit à la rentrée prochaine des groupes de niveaux en mathématiques et français dès la 6ème. Des élèves triés en groupes de «faibles», «moyens» et «bons». De plus, le brevet devient la condition d’accès au lycée (général et professionnel) à la rentrée 2025. Environ 10 % des jeunes seraient exclus ainsi de la poursuite de leurs études. Les jeunes issus des milieux populaires vont subir le plus cette politique. Le parcours semble tracé : quatre ans dans les groupes pour les «faibles», pas de brevet et ensuite l’apprentissage à 15 ans.
Pour une approche combative des syndicats !
La colère chez les personnels est forte et s’est exprimée massivement lors de la grève nationale du 1er février où toute l’Éducation était appelée. Depuis, les directions des syndicats au niveau national, notamment celle du syndicat majoritaire SNES-FSU, se sont contentées d’appeler à des journées de grèves isolées (6 février, 19 mars et 2 avril), mais sans appeler toute l’Éducation. Et seulement contre «le choc des savoirs» dans les collèges, sans élargir les revendications à toute l’Éducation (contre les suppressions de postes, les fermetures de classes, la réforme du lycée pro, pour l’embauche massive des personnels…). Dans le 93, la lutte est plus déterminée car elle est centrée sur le manque gigantesque de moyens. Mais, il aurait été nécessaire de proposer partout et en même temps au moins 2 ou 3 journées de grève d’affilée de la maternelle au lycée avec une plateforme revendicative combative. Cela aurait pu encourager les personnels à engager vraiment la bataille contre Macron-Attal. Ça n’a pas été le cas. Et l’été approche.
Pour une mobilisation massive en mai ! Pour une lutte déterminée !
Des milliers de parents d’élèves se mobilisent depuis mars-avril contre «le choc des savoirs» avec des opérations «collège mort». Une mobilisation inédite qui fait la jonction avec les enseignants mobilisés. Le rejet de la politique de Macron est massif. C’est clairement un point d’appui et un soutien important pour les personnels dans les collèges.
Il est encore possible que la semaine du 13 au 17 mai, des grèves et mobilisations prennent de l’ampleur. Le samedi 25 mai, les syndicats appellent à défiler partout. Faisons de cette journée une mobilisation massive des personnels et parents. Continuons à discuter de comment construire une lutte déterminée pour faire reculer le gouvernement et pour gagner de vrais moyens pour l’Éducation, à la hauteur des besoins.