Cela fait plus d’un an que le conflit israélo-palestinien a repris, semant une nouvelle fois l’horreur dans la région. L’État d’Israël n’a cessé de bafouer les accords internationaux et continué sa colonisation. Netanyahu et son gouvernement d’extrême droite organisent la destruction de Gaza pour empêcher tout retour et chasser les Palestiniens de leurs terres. Le but est bien sûr économique (s’approprier les territoires et les ressources agricoles et gazières) mais aussi politique, pour empêcher une solution à deux états. On estime entre 50 à 200 000 morts à Gaza, 2000 en Cisjordanie par des colons et 2500 au Liban. L’attaque sur le Liban et le Hezbollah avait été planifiée depuis longtemps. Netanyahu a utilisé la situation de guerre pour s’en prendre à ses autres ennemis. Il bénéficie aussi de la non-réaction des grandes puissances qui n’ont appliqué aucune sanction, se rendant complices du massacre. En France, on criminalise l’opposition à la guerre en instrumentalisant l’antisémitisme pour empêcher la critique de Netanyahu. Serait-ce parce que la France est devenue deuxième vendeur d’armes au monde ?
Faire tomber Netanyahu !
Une des façons d’arrêter cette guerre est de faire tomber Netanyahu et son gouvernement. Encore en septembre, 500 000 personnes ont manifesté en Israël, à la fois contre sa politique liberticide, mais aussi pour les otages tués suite à son refus de cessez-le-feu. Un appel à la « grève générale » a été lancé par la Histadrout, la principale confédération syndicale d’Israël, et relayé par le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, et le Forum des familles d’otages. Netanyahu sait que sa position est fragile, c’est pour ça qu’il poursuit la guerre.
Ce sont les travailleurs, qu’ils soient israéliens, palestiniens et peu importe la religion, qui peuvent ensemble y mettre fin. Cela passe par rompre avec les politiques nationalistes et combattre le racisme. Il n’y aura pas de paix sans en finir avec le capitalisme. Les jeunes montrent la voie en chantant : « Les enfants sont des enfants, qu’ils soient arabes ou juifs ».
Organiser une résistance internationale
Une autre manière de stopper la guerre est la résistance internationale. La mobilisation des étudiants aux Etats-Unis, celle des supporters du PSG ou les manifestations en Afrique du Sud sont nécessaires. Mais le mouvement ouvrier n’a pas pris la mesure de son rôle dans l’arrêt de la guerre. Les syndicats devraient rompre avec les illusions dans les institutions internationales. Ils devraient organiser une campagne internationale et reprendre les traditions anti-guerre et internationalistes en bloquant les envois d’armes dans les ports ou en bloquant la production. C’est aussi le rôle des partis politiques insuffisamment mobilisés sur cette question. Il est nécessaire de lancer des comités anti-guerre partout pour nous organiser et développer la mobilisation. Ces comités doivent être des cadres pour s’organiser politiquement, en s’adressant largement à tous et en créant les conditions pour que les personnes non organisées y prennent toute leur place. Tous ensemble contre la guerre !
Matthias