Palestine/Israël. Une solution est-elle possible sous le capitalisme?

Trois mois après le début des offensives, les frappes Israéliennes ont fait plus de 23 469 morts, majoritairement des femmes et des enfants. Sur les 2,4 millions de Gazaouis, 85% ont été déplacés et Israël continue ses bombardements dans le Sud, là où les Gazaouis se sont réfugiés.
Les plus de 2 millions de Gazaouis manquent de tout. D’après l’ONU, la famine peut survenir dans les 6 prochains mois. Les bombardements ont causé des dégâts importants comme des inondations qui propagent rapidement plusieurs sortes de maladies. Et suite aux attaques, les hôpitaux ont été détruits.

L’instabilité économique et géopolitique croissante

La guerre se propage rapidement au Moyen-Orient. Au Yémen, les Houthis, groupe chiite soutenu par l’Iran, déjà en guerre contre l’Arabie Saoudite et d’autres factions sunnites yéménites, ont attaqué des navires en mer Rouge, pour faire pression sur les Etats impérialistes. Ce qui a conduit les impérialistes américains et anglais à bombarder les Houthis pour préserver leurs intérêts économiques sur la mer rouge.
Les attaques israéliennes au Liban portent toujours le risque d’entrainer le Hezbollah dans le conflit au-delà des escarmouches sur la frontière, alors même que jusque-là cette organisation s’est montré frileux à soutenir les Palestiniens autrement que par des discours. Derrière le Hezbollah et les Houthis, il y a l’État iranien, dont ils sont des forces alliés. C’est une véritable poudrière. Toutes les forces en présence montrent à quel point ils n’en rien faire des populations.

Quelles perspectives ?

La droite et l’extrême-droite israélienne ont tout fait pour torpiller les possibilités de construction d’un Etat Palestinien jusqu’à soutenir le financement du Hamas. Les autres partis bourgeois d’Israël et les Etats impérialistes ont laissé faire voire soutenus.
Il est clair que les capitalistes n’apporteront aucune solution à cette guerre. Au contraire, ils l’alimentent. Pour arrêter Netanyahou, ses alliés impérialistes ainsi que les organisations réactionnaires comme le Hamas, les travailleurs et les jeunes doivent s’unir et s’organiser.
Netanyahou et son gouvernement étaient fortement contestés depuis des mois avant le déclenchement des hostilités. Cette contestation partie de la réforme de la justice se développait sur des questions sociales et sur la colonisation. La guerre n’a pas totalement arrêté cette contestation, même si l’attitude du gouvernement sur la question des otages a pris devant de la scène. L’avenir de Netanyahou et de son gouvernement reste incertain.

L’autodétermination nationale palestinienne ne peut être obtenue que par une lutte de masse des Palestiniens, organisée démocratiquement et basée sur des idées socialistes, en lien avec le mouvement ouvrier israélien rompant avec le nationalisme colonial de leur Etat. Des structures démocratiques devraient être construites par un tel mouvement et constitueraient la base d’un nouveau parti politique, basé sur la classe ouvrière, pour défier les partis procapitalistes de Gaza et de Cisjordanie.
À ce stade, les mobilisations massives dans le monde entier contre la guerre sont essentielles. De Londres au Caire, les travailleurs, organisations ouvrières, syndicales doivent activer leurs liens internationaux pour apporter un soutien concret, comme par exemple le refus de charger les cargaisons militaires pour Israël.
Dans le monde entier, partout où nous sommes, manifestons contre la guerre, contre l’impérialisme et pour l’unité de tous les opprimés et organisons-nous pour mettre en échec l’impérialiste capitaliste !