Oui à la distribution coopérative de la presse

Les 518 salarié-e-s de la SAD et Soprocom, filiales de Presstalis, qui distribuent la presse quotidienne nationale en province tous les jours dans les kiosques, sont en lutte contre la liquidation de leurs entreprises. Décidée par le tribunal de commerce de Paris, cette liquidation s’inscrit dans la volonté du gouvernement et des milliardaires de la presse d’en finir avec le système de distribution coopératif.

Cela risque d’entraîner à terme à la fois la disparition des petits journaux et l’arrêt de la distribution dans les kiosques jugés non rentables. En effet, les gros éditeurs réalisent 80 % de leur chiffre d’affaire dans 20 % des kiosques. Alors qu’il y avait deux projets de reprise, cela fragilise toute une filière, depuis l’édition des journaux à leur vente en kiosque, en passant par les imprimeurs et les transporteurs – qui emploient 80 000 personnes – et sans qu’il n’y ait de plan B pour assurer la distribution.

Les salarié-e-s des SAD mènent des actions depuis la mi-mai, occupent leurs locaux comme à Lyon ou Marseille. Ils ont besoin de notre soutien. Vous pouvez adresser des dons au SGLCECGT, 94, boulevard Auguste- Blanqui, 75013 Paris à l’ordre de solidarité SAD SGLCE.

Par Yann Venier