Nuit Debout réinvestit la place de la République depuis le 31 août. Le mouvement qui semblait être en déclin à l’approche de l’été tient bon.
Malgré la diminution de l’affluence de curieux sur la place parisienne, les assemblées ont perduré. Parfois dans d’autres lieux, parfois avec d’autres villes, comme à Paimpont, en Bretagne, où les différentes Nuits Debout de France étaient invitées à se retrouver pour échanger et débattre des suites de l’action. Article publié dans l’Egalité numéro 179
Nous étions donc présents ce premier jour de rentrée. Malheureusement, l’accueil fut surprenant. Les organisateurs, et possesseurs de l’accord préfectoral les autorisant à occuper la place de la République, refusent désormais tout parti politique sur les lieux. Après discussions, nous avons été autorisés à rester sous condition de retirer nos drapeaux. Plutôt étrange, car nous sommes très bien reçus par les «nuitdeboutistes» et les discussions politiques sont riches et nombreuses. Cette décision semble néanmoins faire débat, tout comme celle de ne fonctionner uniquement sur un système de prix libre. Elles pourraient évoluer par la suite. Il semble d’ores et déjà que Nuit debout doive passer un cap pour réellement continuer et en particulier que les AG permettent de décider du fond, des propositions et revendications et de la forme du mouvement Nuit debout, à Paris et dans les autres villes.
Aussi, nous avons pu observer un faible regroupement de personnes le jour de la reprise, et principalement composé d’habitués. La rentrée n’étant pas encore dans les têtes, cela peut expliquer une moindre affluence. Nuit Debout s’est donné cinq jours pour relancer le mouvement, espérons qu’il réunisse autant de monde qu’à ses débuts.
Plusieurs initiatives sont prévues pour la suite. Investir d’autres places de Paris et organiser des banquets pour continuer à se réunir et occuper l’espace public, mais aussi s’allier aux syndicats pour la manifestation du 15 septembre, et les suivantes ! De bonnes nouvelles ! Pour le moment les assemblées continuent et cet espace reste un lieu de partage et de communication pour débattre ensemble de ce que nous voulons voir changer dans cette société pourrie par les capitalistes et leur politique d’inégalité, d’asservissement et de haine. Reste à savoir s’il reste ouvert, s’il permet d’élire des représentants pour se coordonner, et permet de prendre des décisions, afin de chercher à toucher un plus grand nombre.
Tous en lutte ! Tous ensemble !
Par Thomas