Nouvelle réunion du GIEC : les capitalistes n’ont pas de solution au réchauffement climatique

rechaudLa série de travaux du 5ème rapport du GIEC (groupe d’expert international sur l’évolution du climat) se termine et il augmente encore la probabilité à 95% que le réchauffement global de l’atmosphère terrestre est dû à l’activité humaine. Le rapport préconise toute une série de bonnes intentions pour se préparer aux changements climatiques et réduire les émissions de gaz à effet de serre pour ne pas dépasser le seuil de +2 Degrés d’ici 2100. La suite sera une conférence internationale en décembre 2015 à Paris sur le climat.

En attendant les 28 dirigeants européens viennent de s’engager à réduire leurs émissions de 40% d’ici à 2030 ainsi que de porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation et faire
27% d’économies d’énergie par rapport à 1990. Les économies d’énergie n’étant pas obligatoires, ils veulent se faire passer pour des écologistes mais de l’aveu même du président du conseil européen :
«Avec la crise en Ukraine et les troubles au Moyen-Orient, il est devenu très clair à quel point il est urgent et vital de réduire la dépendance énergétique
de l’Europe».

De plus il est très peu probable qu’ils arrivent à un accord avec les États unis ou la Chine en pleine guerre économique et il serait aussi injuste de demander aux «pays en voie de développement» de se limiter sans aide au développement d’autres sources d’énergie non émettrices de gaz à effet de serre.

Seule la perspective du manque de pétrole motive certains capitalistes à passer à l’électrique ou aux moteurs hybrides par exemple pour les voitures ou face à une demande spécifique. Pendants ce temps le marché du carbone s’est ouvert où des sociétés s’échangent les quotas de CO2 pour des milliards de droits à polluer.

On continue sur la voie du nucléaire comme en France alors qu’on prétend prévenir les risques climatiques, le risque nucléaire on oublie même après Fukushima. Un nouveau «continent de plastique» s’est formé dans le Pacifique et ce n’est pas juste en interdisant les sacs plastiques comme le gouvernement qu’on réglera le problème pendant que des flots de déchets industriels sont rejetés directement dans les océans.

L’environnement c’est aussi notre santé, car nous vivons dedans et nous sommes au bout de la chaine alimentaire. Les OGM sont de plus en plus utilisés et menace la biodiversité. Le nombre de scandales sanitaires pour les profits de firmes pharmaceutiques, de l’agro-alimentaire ou de la chimie s’accroît et les substances nocives impopulaires sont remplacés par d’autres.

Les gouvernements envisagent même pire avec le traité transatlantique qui prévoit que les normes européennes, qui sont plus restrictives qu’aux Etats-Unis, seront balayées. Sans parler du constat alarmant de gâchis alimentaires dont tout le monde à conscience pendant que des populations meurent de faim.

La situation ne va faire que s’empirer. Selon le GIEC, les zones tempérées sverront leurs précipitations s’accroîtrent alors que les zones à faible pluviométrie encore plus sèches à de rares exceptions. D’autre part ce qui va de paire avec le réchauffement climatique globale c’est la montée des eaux. Le GIEC a raison de pointer du doigt les risques de conflits à cause du manque de ressources qui vont avoir lieu et des déplacements de populations face aux événements climatiques. Mais aucun accord ne pourra passer outre les antagonismes entre Etats.

Sous le capitalisme, ce sont toujours les travailleurs qui paieront le prix car les profits passeront toujours devant l’environnement. Ce seront surtout ceux qui auront les moyens qui pourront se soigner ou avoir une vie saine, se déplacer aisément, etc.

La Société consomme plus que ce que la Nature peut reproduire en une année et on ne peut pas compter sur les experts capitalistes qui n’ont même pas vu venir la crise économique pour gérer les
risques environnementaux pour les populations.

Il faut mettre fin à ce système économique en renversant le pouvoir capitaliste pour mettre en place une économie planifiée, gérée par les travailleurs eux-mêmes. Cela permettra de produire juste ce qu’on a besoin dans de bonnes conditions, répartir les ressources entre les population et avoir une recherche publique indépendante pour développer les énergies renouvelables, ainsi que contrôler notre alimentation par exemple.

Par Matthias Louis