Hollande avait été élu en disant qu’il ferait une politique bien différente de celle de Sarkozy. Il avait même dit « mon ennemi, c’est la finance ». Au bout de 3 ans, le bilan est, malheureusement pour nous tous, à l’opposé de cela. Dans de nombreuses entreprises, dans les communes et les services publics (écoles, hôpitaux), les collèges ou les facs, ce sont des dizaines de luttes et de grèves qui s’opposent aux licenciements, aux bas salaires et aux mauvaises conditions de travail.
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Le gouvernement Valls-Hollande mène exactement la même politique que Sarkozy, celle que justement les banques et les multinationales veulent pour pouvoir engranger encore plus de profits sur le dos des travailleurs et de la population.
La hausse du chômage est continuelle, plus de 3,5 millions de chômeurs sans aucun emploi (+ 4,6 % en un an). Dans le même temps, les 40 premières entreprises française ont réalisé à elles seules 38 milliards de profits au premier semestre 2015 ! D’après la Cour des Comptes elle-même, ce sont 200 milliards d’euros d’aides publiques qui sont versées chaque année aux entrepises.
Comme Sarko avant eux, la politique de Valls-Hollande (et du ministre-banquier Macron) c’est de protéger les plus riches et de profiter de la crise économique pour attaquer ce qui échappe encore à la dictature du profit. Des Universités aux Hôpitaux, en passant par les services publics des communes, ce sont des coupes budgétaires au détriment des personnels et des usagers, et la généralisation des emplois précaires et sous payés. Pour toute une partie de la jeunesse, c’est souvent le chômage, ou la galère pour financer des études.
Sarko, Le Pen ou Valls-Hollande, on en veut pas!
Sarko se rêve redevenir président, et il annonce partout qu’il attaquera encore plus : suppression de l’impôt sur les grandes fortunes, allongement de l’âge de départ à la retraite… Quant à Le Pen, elle passe son temps à désigner des coupables (les musulmans, les réfugiés,…) sans jamais évidemment désigner les vrais responsables, les capitalistes et leur course au profit. Et pour cause, celle qui se prétend du « peuple », est une rentière riche à millions qui profite du système.
Ces politiciens ne font même pas de politique, ils font de la démagogie pour se faire élire. Ils se servent des problèmes des gens, des craintes par rapport à l’avenir, au chômage, aux fins de mois difficile, autant de choses que Valls-Sarko-Le Pen ne connaissent pas. Leurs effets d’annonce sont là pour masquer qu’à chaque fois leur mesures vont au bénéfice des multinationales, des banques et des groupes d’actionnaires.
Le plus lamentable a été la surenchère sur les réfugiés, où l’extrême droite a d’un seul coup parlé des SDF dont il faudrait s’occuper (alors que dans les villes dirigées par le Front National, les budgets sociaux sont particulièrement attaqués, comme au Pontet, où la gratuité des repas de cantine a été supprimée pour les enfants de chômeurs), tandis que bon nombre à droite ont pu multiplier les déclarations racistes, Nadine Morano remportant la palme de la bêtise (comme souvent) en parlant de «race blanche». Le terme de «race» ne veut rien dire, et ce qui est sur, c’est que ce sont aussi bien des «blancs», des «noirs», ou toutes les couleurs que l’on veut que les amis de Morano licencient ou précarisent.
Le racisme, ça ne crée pas d’emploi et ça ne construit pas de logements. Ça ne sert qu’à diviser, à opposer entre eux ceux et celles qui sont pourtant victimes d’une même politique.
S’organiser et s’unir pour lutter
Des milliers de personnes résistent. On ne peut pas compter sur ces politiciens, ni sur les médias à leur service, pour améliorer les choses. Les millions de jeunes, de travailleurs, de chômeurs ou de retraités, hommes ou femmes, quelles que soient les origines ou les cultures, peuvent s’unir et changer les choses. Nous n’avons pas à accepter ces politiques d’austérité qui aggravent les conditions de vie et de travail de l’immense majorité, privent d’un véritable avenir une majorité de la jeunesse, tandis que les capitalistes, et les politiciens à leur service, accroissent toujours plus leur fortune.
Jeudi 8 octobre, à l’appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires, a lieu une journée nationale de mobilisation pour de vrais emplois, contre les politiques d’austérité et les bas salaires. Tous et toutes nous devons y prendre notre place pour dire que Valls-Hollande ça suffit et qu’on ne veut ni de Le Pen, ni de Sarko !