Les chauffeurs de bus de Montélimar se mobilisent en faisant des débrayages, car ils n’ont pas envie de voir leurs conditions de travail se dégrader. Ils ont bien raison de ne pas se laisser faire!
Horaires découpés avec une amplitude de travail de 11h, dépassant le temps de travail autorisé par l’accord d’entreprise.
Pause pipi interdite sous peine de sanction disciplinaire.
Tentative de licencier un chauffeur avec des fausses accusations car il se présentait aux élections syndicales pour la CFDT.
Baisse de la prime annuelle passant de 600 euros à 150 euros.
Les Montélibus du groupe Keolis se battent pour des bonnes conditions de travail et les 35000 salariés du groupe font face à l’agressivité de la direction patronale. Le groupe Keolis dépend à 60 % de la SNCF, Kéolis essaye de licencier abusivement les travailleurs organisés dans les syndicats, pour dégrader massivement les conditions de travail de tous les salariés. Comme à la SNCF qui se privatise pour faire du fric sur le dos des cheminots et des voyageurs.
En 2012, les travailleurs de Montélibus avaient fait une semaine de grève réussissant à faire plier leur patron, qui voulait réorganiser l’entreprise. Sous le nom « d’optimisation de service » se cachait des temps de pauses rabotés. Avec pour objectif de se séparer d’une partie du personnel et donc faire plus de profits pour les actionnaires.
Aujourd’hui, il faut tout recommencer, déjà deux jours de grève depuis début septembre et une grève perlée avec des coupures d’une heure par jour !
Kéolis fait tout pour étouffer les grévistes en embauchant des chauffeurs en intérim. Lorsqu’ils n’arrivent pas à trouver un conducteur de remplacement pour 1 ou 2 heures, ils font rouler le personnel administratif, alors que leur formation de conducteur n’est pas à jour !
Mais la tactique des chauffeurs est bonne, car ils ont choisi de ne pas se faire étouffer et de faire craquer la direction en plusieurs mois et leurs cadres n’arriveront pas à être sur la route et dans les bureaux en même temps. De plus dans la prochaine période, ce seront les cadres qui seront dans la ligne de mire des actionnaires, pour « optimiser les services administratifs ».
Pour aboutir à des avancées salariales de qualité dans le contexte actuel faisons une grève totale. Bloquons les bus et tout le système économique.
Par Mathieu