Moins de confinements ! Plus de santé Publique ! Assez de la politique irresponsable de Macron !

Macron a atteint des sommets d’hypocrisie avec ce 3ème confinement qu’il veut appeler « mesures de freinage supplémentaires ». Il prétend même qu’il n’a « aucun constat d’échec » à faire. Mais les hôpitaux craquent. Le ministre de la Santé, Veran, prétendait cet été qu’il y aurait 12000 lits de réanimation disponibles. On est à 5080… Ce n’est pas un échec, c’est une catastrophe et c’est une politique criminelle.

Alors on nous reconfine, nous faisant doublement payer les résultats de ce désastre. Et les mesures concernent tout sauf les lieux où la pandémie est la plus virulente ! A nouveau ce sont des petits commerces qui sont fermés mais aucune mesure n’existe pour alléger le temps de travail, et les écoles ne sont fermées que quand il y a de nombreux cas, c’est à dire trop tard. Les lieux de travail, qui sont d’importants lieux de contamination, sont maintenus ouverts au bon vouloir du patronat.

Les salariés sont encore plus contrôlés et isolés (sommés de manger seuls dans un espace de 8m²…). Le télétravail a bon dos : il n’y a pas de télébalayeur de rue ni de téléchauffeur de bus. Ce sont les mêmes qui sont en première ligne, confrontés à l’exploitation et à la maladie : les travailleurs. A part pour le flicage, ce gouvernement n’est bon à rien !
Dans les écoles, collèges et lycées, aucune mesure d’embauche de profs et de personnels supplémentaires n’a été effectuée, pour accueillir les enfants et les jeunes dans de meilleures conditions (sanitaires et pédagogiques). Il manque de personnel de ménage qui n’en peuvent plus et ne peuvent désinfecter les pièces comme il le faudrait. Résultat : les contaminations explosent en milieu scolaire et dans les écoles, le personnel périscolaire manque pour s’occuper des petits enfants. En fait, le gouvernement veut maintenir jusqu’au bout l’ouverture des établissements scolaires, en dépit des risques sanitaires, pour une seule raison : garder les enfants des travailleurs pour que ceux-ci soient obligés d’aller travailler. Si le gouvernement se souciait vraiment du décrochage scolaire ou des problèmes psychologiques des jeunes, il aurait créé des dizaines de milliers d’emplois dans l’Éducation et à l’Université.

Tous ceux qui souffrent de la situation actuelle, qu’ils soient jeunes en souffrance ou personnes âgées en EHPAD, n’ont reçu de ce gouvernement que des mots et de la condescendance.

Assez de ces confinements et couvre-feux qui ne servent à rien !

Cela fait 1 an de répression et d’autoritarisme comme seules réponses à l’épidémie. Alors que, par exemple, réduire le temps de travail permettrait d’être moins nombreux et moins souvent au contact du virus, (et d’embaucher les chômeurs) et on serait moins entassés dans les transports en commun.

Les lieux culturels pourraient être ouverts en respectant les règles sanitaires.

Résultat, non seulement la pandémie n’est pas freinée, mais la souffrance psychologique de millions de personnes augmente.

Pour des mesures cohérentes : ouverture des petits commerces, musées, théâtres, bars et restaurants jusqu’à 22h, là où les jauges et gestes de sécurité sanitaire sont facilement applicables, réduction du temps de travail (avec maintien du salaire), allongement des vacances scolaires…

On en a tous assez d’être enfermés. Plutôt que de nous assommer de protocoles et d’amendes, il faut impliquer la population dans les gestes barrières et la solidarité sanitaire. Des équipes sanitaires pourraient être formées dans les quartiers et lieux de travail, sous forme de comités démocratiques, pour soutenir le personnel de Santé, accompagner les plus fragiles et aider à la mise en place de protocoles sanitaires adaptés et décidés par la population.

Les choix politiques du gouvernement ont été marqués par la panique, la désorganisation et surtout la préoccupation principale de protéger le capitalisme : ne surtout pas revenir sur la politique de casse des services publics que tous les gouvernements mènent depuis plus de 20 ans.

Des moyens pour la Santé publique !

Manifestation du personnel soignant le mardi 16 juin 2020 au Mans (Sarthe). (©Les Alpes Mancelles)

Le taux de contamination s’envole et les services hospitaliers sont débordés. On ne le dira jamais assez : la gravité de cette crise est la conséquence de la casse orchestrée de l’hôpital public. Le sous-effectif, surtout, en réanimation est chronique, la moindre épidémie occasionne des débordements. On ne peut soigner les patients Covid depuis 1 an qu’en décalant les soins d’autres patients. A moyen et long terme les conséquences en terme de santé publique seront profondes. Combien de cancers et d’autres maladies graves n’auront pas été soignés à temps avec une gestion de la Santé qui ressemble à de la roulette russe… Les métiers de la Santé publique sont tellement méprisés (salaires insuffisants, conditions de travail dégradées), qu’il y a une grave crise de recrutement et que les démissions se multiplient. La Santé de la population ne peut pas être gérée avec les critères de rentabilité capitaliste ! Il faut des moyens, des embauches de personnels soignants en augmentant les salaires, en réduisant la charge et le temps de travail.

Des lits de réanimation ne se créent pas en un claquement de doigts, mais ils ne devraient pas se supprimer en un claquement de doigts non plus ! Des équipements aussi importants doivent être gérés avec une planification démocratique : les personnels soignants sont les mieux placés pour faire ce travail, mais ces questions sont confiées à des entreprises comptables et de management, aussi coûteuses qu’inefficaces. C’est le cas avec le « cabinet de conseil » Mac Kinsley en charge de définir la campagne de vaccination pour la somme de 2 millions d’euros par mois, ça fait cher l’échec ! Comme si nous n’avions pas des services publics capables d’organiser les campagnes de vaccination et dont c’est le rôle. Voilà donc où mènent les politiques capitalistes : balancer de l’argent public à des cabinets inutiles et augmenter encore le chaos existant.

Qu’on se le dise, ce n’est pas seulement parce que ce gouvernement est incompétent, c’est parce que toute politique qui cherche le profit ne peut que conduire à cette incapacité d’agir rationnellement et de manière organisée.

Et c’est encore pire si on regarde la question des vaccins !

Les laboratoires pharmaceutiques font du profit avec les vaccins contre la COVID 19 (comme ils le font avec tous les médicaments et dispositifs médicaux). Ce n’est pas surprenant mais ce n’est pas normal ! C’est même scandaleux car elles gardent le contrôle sur la production grâce aux brevets, elles imposent leur rythme tout en se garantissant de larges profits (Pfizer annonce faire 4 milliards de dollars de profits sur son vaccin), mais ça les empêche de satisfaire les besoins, sans parler des nombreux pays où le vaccin ne sera pas fourni. Les gouvernements européens et les politiciens pleurnichent un peu quand il y a des retards de livraisons mais c’est de la comédie : du RN à Macron en passant par le PS ou LR, tous sont pour le « secret commercial » qui permet à Pfizer et aux autres de dicter leur loi et de refuser de faire produire les vaccins sans brevet.

Les profits de Big Pharma se font sur le dos des travailleurs de ce secteur et au dépend de la santé de millions de personnes. Non seulement ces multinationales devraient être réquisitionnées pour produire les vaccins et matériels médicaux dont nous avons besoin, mais il faudrait également la levée complète des secrets commerciaux et de fabrication, et l’expropriation de ces multinationales pour les intégrer à un monopole de service public de la Santé. Les vaccins doivent être mis en propriété et production publique, donc sans brevet. La recherche médicale doit aussi être 100 % publique.

Une crise durable si on ne lutte pas

La pandémie et sa gestion catastrophique mettent à nu le fonctionnement injuste et chaotique du capitalisme et les conséquences pour des millions de personnes. Ça ne peut pas durer comme cela, car ce système et les politiciens entendent bien continuer comme avant dans « le monde d’après » (qui n’est pas pour tout de suite, un virus ça ne disparaît pas au bout du premier médicament ou vaccin) car il leur a permis de privatiser encore plus, d’amasser encore plus de profits et de réprimer encore plus. Macron profite de la situation pour continuer à supprimer des postes dans l’Éducation, dans la Santé, pour privatiser l’Énergie…

Nos syndicats devraient cesser de discuter à froid avec le gouvernement et le Medef. On ne doit pas se laisser écraser par ce gouvernement et sa politique capitaliste. Des millions de personnes refusent que leur avenir soit coincé entre les confinements et le travail pour un salaire insuffisant. Dès maintenant, il faut s’organiser et exiger de nos syndicats qu’ils prennent une position de lutte et d’opposition au gouvernement et au MEDEF. Ils devraient rendre plus visibles les luttes actuelles que ce soit dans les entreprises qui ferment comme les sous-traitant de Renault ou contre les suppressions de postes dans l’Éducation. Et préparer une mobilisation nationale pour exiger des moyens pour la Santé, pour l’Éducation, pour la réduction du temps de travail à 32h sans perte de salaire ni flexibilité pour embaucher les chômeurs, pour des embauches à l’Université pour permettre aux étudiant-e-s de suivre leurs cours, pour des mesures d’aide sociale pour toutes les catégories fragilisées par la crise. La situation a accru l’isolement des travailleurs et des jeunes, le gouvernement et le patronat en profite. C’est le rôle des syndicats de contrer cela !

S’organiser pour dégager Macron et renverser le capitalisme

Face aux multiples attaques qu’ils et elles subissent, les travailleurs et travailleuses ont besoin d’un parti de masse et combatif qui défende leurs intérêts. Contre tous ces partis au service du capitalisme, qu’il soit RN, droite, PS ou autre, nous avons besoin d’une voix politique indépendante, un parti de lutte des travailleurs et de la jeunesse qui défende nos intérêts et notre voix face à tous ces médias et politiciens au service des ultra-riches.

Ce système n’amène que chaos et catastrophe, que ce soit pour l’environnement, la Santé. Il génère la misère, crée et se sert du racisme et du sexisme en renforçant les inégalités. Il faut s’organiser pour réellement changer complètement cette société, contre le capitalisme et sa dictature du profit, il faudra une révolution de masse pour le socialisme, pour une économie publique et planifiée démocratiquement par les travailleurs et la population, permettant ainsi de satisfaire les besoins de toutes et tous, sans détruire la Nature. C’est pour un tel objectif, une société libre, démocratique, fraternelle et tolérante, sans exploitation, que nous luttons également.

Contacte nous pour lutter avec nous !