En 2023, les actionnaires du CAC 40 se sont gavés de 97,1 milliards de dividendes, soit un nouveau record après celui des 80,1 milliards en 2022. En face, les prix de l’alimentation explosent depuis 2 ans, pareil pour le coût de l’électricité, des carburants, les prix des logements… les dépenses du coût de la vie deviennent insoutenables pour plus de la moitié des travailleurs.
L’exigence d’augmenter les salaires ne peut pas se faire dans les cabinets feutrés du paritarisme syndical, ces lieux réunissant des représentants des syndicats, patronat et gouvernement. Les organisations syndicales y apportent leurs cahiers de doléances ou leur liste de revendications, ça relève du dialogue social, il s’agit d’acheter une paix sociale soi-disant gagnant/gagnant pour éviter l’affrontement sous-jacent de la lutte des classes entre les travailleurs et le capital.
En 2024, les perspectives sont la destruction de centaines de milliers d’emploi, des fermetures d’entreprises, l’augmentation du chômage… autant de signes qui montrent que les travailleurs doivent s’organiser massivement pour affronter les capitalistes.
En face, des grèves ouvrières ont lieu
Pendant les vacances de Noël, de nombreuses grèves ont été popularisées, comme les agents du Mont Saint Michel, du tunnel de l’Eurostar, du centre Pompidou, des machines de l’île de Nantes. Les travailleurs de l’usine Chimique MSSA, en Savoie, se sont mis en grève car des accidents extrêmement graves arrivent toutes les semaines, avec des membres brûlés, des amputations, des conditions de travail affreuses. Des luttes isolées ont lieux dans de nombreux secteurs. Soutenir les grèves, les montrer en exemple à suivre pour gagner de nouveaux droits, sont dans les discours de vœux des directions syndicales et celles-ci demandent même précisément aux travailleurs d’en faire autant dans leurs boites. C’est à elles de prendre des initiatives pour construire cela.
Les organisations syndicales voudraient que le 8 mars deviennent une véritable journée de grève pour l’égalité salariale entre les femmes et hommes. C’est une bonne chose ! Mais pour réussir cette journée de combat pour l’augmentation générale des salaires, les directions syndicales doivent impulser une vraie campagne auprès des travailleurs.
Il faut appeler tous les travailleurs et les travailleuses à se jeter dans la bataille pour arracher des revendications. Il faudrait rapidement trouver une date dans le calendrier pour construire une grande grève interprofessionnelle et faire la démonstration de nos forces vives, rassemblées et prêtes à lutter pour l’amélioration de nos conditions de vie.
Mathieu Jardin