La crise de 1929 a touché la France en 1931. Les travailleurs n’en peuvent plus du chômage et de la misère engendrée par celle-ci. En 1936, pleins d’espoirs, ils élisent les députés de gauche du Front Populaire qui n’aura pas d’Etat de grâce !
Le 1er mai, les grévistes (ce jour n’est pas encore chômé) sont nombreux. Le patron de l’usine Bréguet (aéronautique) du Havre licencie deux ouvriers pour fait de grève. Le 9 mai, les salariés occupent leur usine ! C’est la première fois dans l’histoire du mouvement ouvrier ! Formidable moyen de pression sur le patronat. Et cela paie. Les ouvriers sont réintégrés. Cette grève victorieuse va déclencher une vague de grèves dans tout le pays : les marins, la métallurgie, les mines, les salariés du commerce aussi (photo : grèves et occupation aux usines Renault). Un air de liberté souffle partout ; l’ambiance des occupations est souvent joyeuse. Les patrons le sont bien moins qui voient flotter le drapeau rouge sur «leur» usine. Blum et son gouvernement doivent éteindre le feu. Ce seront les accords de Matignon du 8 juin : droit syndical, hausse des salaires, conventions collectives seront gagnés et bien sûr les congés payés.
