Macron : sa force de façade, c’est du flan

Depuis le 19 janvier, plusieurs journées de grèves ont donné lieu à des mobilisations massives contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron. Tandis que le 19 janvier, plus de 1,5 millions de travailleurs étaient mobilisés, le samedi 11 février, nous étions plus de 2 millions à manifester dans toute la France. Ces journées de grève répétées à l’initiative de l’intersyndicale nationale démontrent la colère de la classe ouvrière contre Macron et le rejet total de ses politiques.

Quelles béquilles pour le gouvernement ?

Depuis plusieurs semaines, Macron et toute sa clique politique affichent un mépris de classe et semblent pour l’instant déterminés à poursuivre la réforme. Mais le manque de clarté, les explications mensongères dans les médias concernant la réforme… ravivent la volonté majoritaire contre Macron dans la rue.

En réalité, le gouvernement a toujours été minoritaire puisque le groupe de la majorité présidentielle n’a que 165 sièges sur les 577. Il compte sur les Républicains et le Rassemblement National pour appuyer ses politiques anti-ouvrières. Macron compte sur un accord avec les Républicains pour obtenir une majorité. Mais rien n’est acquis, 38 députés LR ont voté contre l’article 2 qui prévoyait la mise en place d’un « index seniors », plus par peur de ne pas être réélus que par conviction… Cela montre une certaine fébrilité dans les partis bourgeois sur la tactique à adopter.

D’ailleurs, le Conseil Constitutionnel a aussi donné un avis plutôt négatif concernant le projet de réforme des retraites en insistant sur l’inconstitutionnalité de certains articles, et des doutes sur le stratagème que le texte soit intégré dans une loi à caractère budgétaire de financement de la Sécu.

Situation instable : la nécessité de l’organisation des travailleurs

Macron a une base sociale réduite car une partie des classes moyennes s’appauvrit. Il ne tient que par le manque de conscience de la classe ouvrière en sa force et son manque d’organisation, ce pourquoi il tente le bras de fer comme Sarkozy en 2010.

Pour cela, contre Macron qui nous attaque sur tous les fronts, il faut mobiliser également sur la question des salaires, des conditions de travail, des services publics et de la précarité. La classe ouvrière, dans la préparation d’une grève reconductible à partir du 7 mars, doit étendre la mobilisation à un maximum de secteurs mais également aux lycées et aux universités.

Un mouvement de masse va poser la question de qui dirige la société et pour quels intérêts. Il faudra dégager Macron et toute sa clique au service du capital et le remplacer par un gouvernement des travailleurs.