Accueil bruyant de Macron de la part de la CGT à Pont-à-Mousson

Macron a été accueilli par une nombreuse délégation de la CGT lors de sa visite à P.A.M. le 12 avril
Macron a été accueilli par une nombreuse délégation de la CGT lors de sa visite à P.A.M. le 12 avril

Emmanuel Macron, de passage dans la ville de Pont-à-Mousson (PAM) pour présider le comité des « industries extractives et de première transformation », a fait un passage à l’usine Pont-à-Mousson SA, du groupe Saint-Gobain. L’usine mussipontaine qui produit des tuyaux de canalisation en fonte va connaître plusieurs mois de chômage partiel, ce qui fera perdre aux salariés 15% de leur salaire, selon le Code du travail (actuel !).

La CGT du site réclame à juste titre le maintien intégral des salaires, car ce n’est pas aux salariés de subir les conséquences de la baisse des commandes due à la crise économique du capitalisme.

Autant dire que le ministre de l’économie, ancien banquier, soutien inconditionnel des capitalistes et en particulier ceux de la haute finance, était attendu de pied ferme par les salariés et la CGT. Deux cent personnes, du site, mais aussi des syndicats CGT du commerce, de la propreté, de la Sécurité sociale, de la Poste, d’Arcelor-Mittal… se sont rassemblées devant les grilles du poste de garde.

Emmanuel Macron, suivi de sa cour, est venu discuter avec les représentants du syndicat de PAM SA durant une petite demi heure, ainsi qu’avec le secrétaire de l’UD CGT de Meurthe-et-Moselle, pendant que la sono lançait des slogans contre les banquiers, les patrons, le gouvernement, pour le maintien des salaires.

Macron n’avait rien à dire aux salariés concernant leur problème, puisqu’il a affirmé : « Je crois au dialogue social, je ne veux pas interférer dans le dialogue social de l’entreprise, la compensation fait partie de la négo, mais je pense qu’il y a des marges de manœuvre ». Pour les ouvriers, ce gouvernement, comme les précédents, ne peut jamais rien. En revanche pour faire voter des lois qui permettent aux capitalistes de nous faire crever au boulot ou au chômage, qui permettent aux ultra-riches d’aller planquer leur fortune accumulée grâce à notre travail dans les paradis fiscaux, là c’est toujours possible !

Le reste de son discours a été son baratin habituel sur la compétitivité nécessaire des entreprises, sur les marges d’aujourd’hui qui feraient les emplois et les salaires de demain, sur le coût du travail et les « charges patronales » qui pèseraient trop sur le travail (enfin, il fallait comprendre sur les profits) et qui rendraient nécessaire que l’on repense la protection sociale (enfin, il fallait comprendre qu’on la détruise)… toute ces mensonges rances que l’on nous sert jusqu’à la nausée depuis 40 ans !

D’ailleurs, les militants présents autour relevaient systématiquement ses boniments d’arracheur de dents et se permirent de lui dire ses 4 vérités sur ses amis banquiers qui préfèrent Panama à nos salaires, sur la fraude et l’évasion fiscale et la fraude à la protection sociale qui atteint plus de 100 milliards d’euros par an. En définitive, sur le véritable problème : le Capital, et le capitalisme qui nous mène droit dans le mur.

Finalement le ministre-banquier a quitté la scène comme il était venu, sans que le secrétaire de l’Union locale CGT de Nancy, lui aussi présent, accepte de lui serrer la main. On ne sert pas la mains de nos ennemis de classe, ceux qui veulent nous faire crever !