Les Gilets Jaunes ont révélé avec fracas l’injustice de la situation de millions de personnes : travailleurs, avec ou sans emploi, jeunes, retraités… On survit avec des salaires trop faibles, on subit la pression du management agressif partout, Macron continue à fermer et privatiser nos services publics et à casser notre Éducation, et on nous dit qu’il n’y a pas d’argent dans ce pays. Mais la révolte qui a commencé à éclater a aussi montré qu’on est des millions à ne plus vouloir continuer comme ça.
Car de l’autre côté du fossé, tout se porte plutôt bien pour les riches. On l’a très bien vu quand ils ont claqué des doigts et sorti des centaines de millions d’euros d’un coup pour reconstruire la cathédrale de Notre-Dame. Les 40 plus grandes entreprises françaises ont fait 88,5 milliards d’euros de profits en 2018. Mais ça ne leur suffit toujours pas. Et Macron le Président des riches est prêt à leur en donner toujours plus, en nous faisant payer la facture à nous, jeunes, travailleurs, chômeurs, retraités… Les tarifs de l’électricité augmentent encore de 5,9 % au 1er juin, la Française des Jeux, Engie (ex-GDF) et les aéroports de Paris sont privatisés pour que les boîtes privées puissent faire encore plus de profits. Macron ne cesse de faire des cadeaux fiscaux aux capitalistes, et en parallèle il veut nous faire travailler plus en augmentant le nombre d’annuités nécessaires pour avoir une retraite à taux plein.
Après le soi-disant « grand débat » de trois mois (qui nous a coûté 12 millions d’euros), il a dit lors du discours où il a fait toutes ses annonces le 26 avril (voir p.3) : « Est-ce qu’on a fait fausse route ? Je crois tout le contraire ». C’est très clair : c’est une vraie guerre sociale que Macron-Philippe veulent continuer. Les Gilets Jaunes ont montré la nécessité et la possibilité de lutter tous ensemble pour stopper leurs politiques et les dégager. Les syndicats devraient appeler à la grève ensemble, public-privé. Ce qu’il faut, c’est construire un mouvement qui permette d’aller vers la grève générale. Dans les entreprises, les services publics, les lycées, faisons des Assemblées Générales pour convaincre de plus en plus de jeunes et de travailleurs de rentrer en lutte et de discuter de nos revendications :
► pour la justice fiscale : ISF oui, TVA non ! Non aux taxes indirectes, pour un impôt fortement progressif
► pour des embauches massives dans les services publics, en fonction des besoins décidés collectivement et démocratiquement par les travailleurs en lien avec les usagers
► un emploi de qualité pour tou-te‑s : aucun salaire sous 1800 €, indexation des salaires sur le coût de la vie ; réduction du temps de travail, sans perte de salaire ni flexibilité, pour partager le travail jusqu’à disparition du chômage
► pas touche aux retraites ! Pour la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités de cotisation, aucune retraite en dessous du SMIC
► pour la renationalisation des services publics privatisés et pour en créer de nouveaux selon les besoins ; pour la mise en propriété publique et la gestion démocratique par les travailleurs et la population des principaux secteurs de l’économie : secteur bancaire, énergie, transports, agro-alimentaire, santé…
Pour en finir avec les politiques de Macron-Philippe, il faut en finir avec la dictature du profit. C’est la perspective que le mouvement des Gilets Jaunes a permis de mettre à l’ordre du jour : le besoin d’une révolution. C’est pour cela que se bat la Gauche Révolutionnaire, pour une révolution qui mette en place une société réellement démocratique, où l’économie mise en propriété publique et gérée démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes fonctionne pour satisfaire les besoins de toutes et tous, et non pas pour les profits. Cette société c’est le socialisme. Rejoins-nous pour lutter avec nous !