Quatre mois de procès et un tribunal qui a dû s’agrandir pour l’occasion : le procès des viols de Mazan est d’envergure par sa lourdeur et sa gravité. Gisèle Pélicot avec courage a refusé le huis clos, car elle n’a pas honte et veut donner le courage à d’autres victimes de violences sexuelles de faire de même. Mais pour ça, il faut que la justice ait les moyens de poursuivre les auteurs de violences, et sans délai interminable !
Après trois ou quatre ans, qui a envie de raconter à nouveau en détail un traumatisme aussi important ? Faute de moyens, les affaires sont triées pour ne garder que celles jugées plus graves, mais plus graves pour qui ? Il y a 94 % de classement sans suite. C’est la violence d’une justice sans procès et sans le principe du contradictoire garant des droits de la victime à être entendue. Les femmes et les minorités sexuelles et de genre, les plus précaires, sont plus frappées par les violences sexuelles.
Pour plus de moyens, une prise en charge psychologique gratuite, et des procédures plus rapides !
Dernière partie de notre dossier consacré aux violences sexistes et sexuelles paru dans l’Égalité n°225, par Noa. La première est ici, la deuxième là, et la troisième ici