Le 25 novembre et après…Luttons contre les violences faites aux femmes ! [1/4]

Les rapports sur les violences faites aux femmes sont alarmants. Au 6 novembre 2024, 114 femmes ont été tuées par leur (ex-) conjoint depuis le début de l’année. En 2023, la police et la gendarmerie ont enregistré près de 271 000 victimes de violences conjugales, un chiffre en hausse de 10 % par rapport à l’année précédente.

La parole se libère, c’est un premier pas mais cela ne suffira pas pour changer les choses. Il nous faire de ce combat celui des syndicalistes, partis et associations. Ce n’est pas juste le 8 mars et 25 novembre qu’il faut lutter, mais tous les jours !

Première partie de notre dossier consacré aux violences sexistes et sexuelles paru dans l’Égalité n°225

Une politique violente des capitalistes

Sur les lieux de travail, des managements agressifs sont appliqués par des hommes et des femmes. Les patron-nes ne ménagent pas les femmes travailleuses et essayent d’en tirer un maximum de profit. La remise en cause des inégalités professionnelles (recrutement, avancement, salaire, retraite…) et des violences sexuelles et sexistes est plus compliquée depuis la suppression des CHSCT où ces problématiques étaient discutées.

Ce qui est en jeu, c’est bien de savoir comment mettre fin à ces violences et quelle politique mener pour cela dès maintenant.

Or, toutes les mesures antisociales du gouvernement sont plus violentes les unes que les autres. Et beaucoup aboutissent à rester avec un conjoint violent faute de ressources pour partir. Cette politique génère de la violence intrafamiliale et l’aggrave. Les restrictions budgétaires sont lourdes de conséquences, notamment celles dans les collectivités territoriales, impliquées dans l’hébergement d’urgence et le soutien aux associations d’aides aux femmes. Nous ne pouvons pas compter sur le gouvernement pour mettre fin aux violences.

Pour lutter contre les violences faites aux femmes, luttons contre le capitalisme !

Nous devons faire nos propres campagnes, utiliser nos propres organisations et associations pour lutter. Il faut mener des campagnes syndicales dans les lieux de travail pour dire non à ces violences et mobiliser toutes celles et ceux qui rejettent cette société inégalitaire et violente !

Certains courants affirment que l’oppression des femmes est due au comportement des individus. Pourtant stopper les violences et transformer les comportements nécessite de s’en prendre aux bases sur lesquelles reposent ces violences. C’est une question de division en classes de la société et non une question de soi-disant nature individuelle. Par exemple, le gouvernement a habilement pointé le harcèlement de rue. Cela a eu pour conséquence de stigmatiser les jeunes des classes populaires ; tout en évitant soigneusement le fait que l’oppression des femmes est lié au capitalisme et qu’il faut des moyens immédiats pour la combattre. Et sans évidemment stopper le harcèlement de rue.

Les bases sociales et matérielles de ces violences doivent être sapées. Elles sont liées à la société capitaliste qui repose sur la violence à tous les échelons de nos vies et dans laquelle les femmes subissent une oppression spécifique.

Les femmes doivent prendre une place pleine et entière dans la lutte contre toutes ces politiques dont elles sont les premières victimes. Et la lutte pour les droits des femmes fait partie intégrante de la lutte politique contre le capitalisme, sans laquelle elle serait incomplète. L’égalité des hommes et des femmes et la fin de cette violence ne se fera que par l’unité des travailleurs et travailleuses qui lutteront pour construire sur les ruines du capitalisme un monde socialiste !

Toutes et tous mobilisé.es dans les manifestations des 23 et 25 novembre 2024 pour leur faire cracher des moyens à la hauteur des besoins !

  • Non aux coupes budgétaires et à la destruction des services publics !
  • De vrais services publics avec des moyens matériels et humains à la hauteur des besoins chiffrés par les associations de victimes de violence !
  • Des lieux d’accueil d’urgence, gérés publiquement, en nombre suffisant pour être concrètement accompagnées pour sortir des situations de violence !