Le 8 mars et les jours d’après : contre le sexisme, pour une égalité socialiste !

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, s’inscrit dans un contexte économique et sanitaire particulièrement mouvementé. En 2022, bien que certaines questions féministes ont gagné en visibilité, l’égalité réelle femme/homme est loin d’être acquise.

Par Dilan, article paru dans l’Egalité n°209

Les femmes opprimées par le capitalisme

Les femmes travailleuses sont constamment discriminées. Pourtant, selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), les secteurs impactés par la covid sont majoritairement les secteurs féminisés avec 70 % des salariés qui sont en sous-emploi.

Le pro-capitaliste Macron n’a mis en place aucune mesure pour contribuer à l’émancipation économique des femmes, au contraire ! Le gouvernement illustre son mépris des travailleuses et des travailleurs par la misérable prime Ségur 2 de 183 euros (versée en avril…) dont même certains secteurs du Santé-social (77 % sont des femmes) seront exclus. Dans le même temps, le gouvernement met sa loi « visant à accélérer l’égalité économique entre les hommes et les femmes »… Mais c’est en fait une série de mesures qui ne concerne que les postes de direction et les cadres supérieurs des grandes entreprises, en conditionnant l’octroi de financement à une presque parité parmi ceux et celles qui nous exploitent. Car dans cette loi, rien sur l’augmentation des salaires des femmes simples secrétaires, femmes de ménage, ouvrière, caissière etc.

Comble de l’hypocrisie : Macron s’attribue la loi qui fait passer le droit à l’IVG de 12 à 14 semaines alors qu’il était contre et que sa politique entraîne la fermeture de certains centres d’IVG !

Non à une égalité « par le bas » entre hommes et femmes !

Il est inconcevable que dans la société une majorité des femmes aient une situation inférieure à celle des hommes. Mais le problème ne doit pas être seulement qu’une travailleuse gagne moins qu’un travailleur homme, à moins de vouloir se contenter d’une même précarité de vie pour tout-e-s. Le problème c’est que les deux sont exploités et qu’il faut un salaire, des conditions de travail et d’accès au travail dignes et décents pour tout-e-s.

En plus de gagner moins, les femmes sont écartées de la production et assument souvent la plupart des tâches qui devraient être assumées socialement par la mise en place de services publics gratuits et de qualité.

Pour que les femmes s’émancipent économiquement et participent de fait à la production, il faut que le 8 mars soit une journée de grève internationale, et que les organisations syndicales et politiques luttent pour :

  • L’égalité salariale femme/homme et la hausse de l’ensemble des salaires ! Aucun salaire ou pension en dessous de 1 500 €
  • Un emploi de qualité pour toutes et tous, non aux temps partiels imposés
  • Des services publics gratuits et de haute qualité (crèches, garderies, PMI…)
  • Donner plus de jours de congés parentaux aux femmes comme aux hommes
  • Droit de chacune à choisir : PMA pour toutes, maternité, plannings familiaux et centres IVG totalement publics et gratuits

Luttons toutes et tous ensemble !

La société capitaliste engendre de la violence au travail et nous discrimine pour mieux nous diviser. Les femmes sous le capitalisme, en plus d’être exploitées, sont opprimées. C’est pour cela qu’hommes et femmes, il faut s’unir dans cette lutte qui est indétachable de la lutte pour une société juste et égalitaire. La lutte pour les droits de la femme s’inscrit pleinement dans la lutte pour renverser le capitalisme et construire le socialisme.

La Gauche Révolutionnaire appelle à la grève le 8 mars, cet appel doit être suivi autant par les hommes que par les femmes. Il s’agit d’une lutte de tous les jours et les syndicats doivent organiser les travailleuses et les travailleurs pour défendre ces revendications le 8 mars et les jours qui suivent !